Il y a d’un côté l’intitulé « Viens voir », invitation chaleureuse à la découverte et de l’autre le sous-titre « curiosités graphiques et poétiques » qui situe la spécificité de ce nouveau festival dans une perspective singulière et d’ordinaire plutôt confidentielle. Le festival affiche clairement sa volonté de mieux faire connaître ces domaines d’activité. C’est l’une des raisons de sa création, car rares sont les événements autour de ces spécialités.
« L’image imprimée, l’image contemporaine, la poésie graphique sont peu montrées estime Isabelle Jobard, directrice artistique de Viens voir.
Pourtant c’est un secteur extrêmement vivant et jeune. Il me semble que la poésie revient un peu sur le devant de la scène. On voit arriver dans les milieux graphiques et poétiques des jeunes issus des écoles ». Isabelle Jobard fait partie de l’association lédonienne le
Ô des mots – Mine de rien, créée en 2017. Autour de l’image imprimée et du rapport texte-image, cette association mène des activités de création, d’édition, de formation. Le festival est une poursuite de ces actions par d’autres moyens et une façon de le les rendre plus visibles. Le souhait est aussi de créer un festival à Lons car les animations de ce type sont moins présentes que dans les grandes villes.
Les organisateurs ont mis tous les atouts de leur côté pour accueillir le plus large public et contredire l’idée que graphisme et poésie sont réservés à une audience réservée. Il est diversifié, il est interactif, il est agrémenté de spectacles et de concerts, il est gratuit (sauf pour les concerts) et il s’adresse à tous.
« Autour des mots et des images, avec la poésie qui s’infiltre partout, il y a des invitations du public à participer, il y a des choses pour les petits, pour les familles, pour les ados. C’est vraiment tout public et surtout pas réservé aux initiés » insiste Isabelle Jobard.
Ateliers pochoir, modulographe et monotype, jeux d'artistes, parcours urbain de messages éphémères sur les trottoirs, microéditions ou encore fanzinothèque montrent la variété de ce qui peut être inclus sous l’intitulé général.
« On espère aiguiser la curiosité et la sensibilité et partager avec le plus grand nombre. On ne se limite pas. On invite par exemple Pierre Soletti, un poète qui vient avec son groupe de rock Facteur Zèbre et pratique une forme de slam. On essaie de se démarquer avec des choses étonnantes, pop, rigolotes, joueuses. ».
Au cœur du festival, le micro-salon reçoit au Bœuf sur le toit 17 invités de la région - à l’instar de Chloë Aliénor, autre cheville ouvrière de l’organisation - et d’ailleurs, comme l’artiste alsacien Pierre Fraenkel. Des artistes qui ont pour points communs de d’associer différentes techniques, de passer de l’une à l’autre avec bonheur, d’accorder créativité et malice. Les 3 librairies de Lons ont également répondu présent pour cette première.
S.P.
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