Yseult est de retour dans l'univers musical pop francophone. Prête à tout ravager sur son passage. Ses armes ? Sa voix en or, envoûtante. Ses textes bruts, sincères entremêlés à des sons pop, trap. Rencontre intimiste.
Yseult, ton actualité est marquée par un EP, Noir, sorti en octobre 2019, de nombreuses dates de concert, passées et à venir, en France et à l'international : au Trianon (Paris), à Londres, Montréal ou encore à New-York. Comment vis-tu tout cela ?
Très bien. C'est une opportunité pour rencontrer des gens qui me suivent et que je ne connais pas. Je suis contente de développer ça avec mon tourneur, que je connais depuis 6 ans, qui a pris des risques pour développer cela.
A l'écoute de ton univers, on ressent ta force et ta douceur. La douceur d’une voix, qui porte et sait se faire entendre. La force des textes, écrits par une jeune femme de 25 ans, indépendante, marquée par des récits de vie fragilisés. Un mélange de chanson française, à texte et de sons urbains, trap. Est-ce que cette description te correspond ?
Le côté sensible oui. Sur l'EP
Noir, j'ai mis en avant le titre
« Corps » un piano voix, qui laisse plutôt place à la voix, qui la met en avant. J'ai fait ce choix pour marquer une identité, une direction artistique et surtout affirmer ce qui vous attend pour la suite. Je travaille actuellement sur un projet exclusivement piano voix, avec seulement 2 titres trap.
Tu travailles avec d'autres artistes (Claire Laffut, Jok'air...) et pour d'autres. Tes textes sont très personnels, autobiographiques. Comment parviens-tu à collaborer et à entrer dans l’univers de l'autre ?
Quand un artiste me propose un feauturing, il est important selon moi de faire un effort, de jouer le jeu, de faire le lien entre 2 univers.
Claire a un univers très pop très léger, ça me permet de sortir de ma bulle de confort et de repartir dans ce registre-là. Récemment j'ai fait un feat avec
Malory, un peu plus dans le funky, pop.
En parlant de « Corps », le clip sort le 5 février. Peux-tu nous dire comment le titre et le clip ont été pensés ?
« Corps » n'a rien à voir avec mon rapport au corps. Le titre vient de l’intime et du personnel, comme le corps. Dans ma musique j'ai fait le choix de raconter mon histoire et de raconter des histoires extrêmement intimes, que je décide de montrer comme un corps. C'est une façon de m'exprimer et en même temps de faire du tri, de revenir à des choses qui m'ont marquée, de faire la paix avec mon père
« un pardon à mon père » et d'être dans le mea culpa avec ma mère
« sur les joues de ma mère ».
J'ai contacté un réalisateur, Colin Solal Cardo, qui a travaillé avec Chris par exemple. Le clip a été filmé en banlieue parisienne. C'est un plan séquence tout le long, sans coupure, avec seulement moi dans le clip. L'idée est que le spectateur et l'auditeur se focalisent sur moi et sur ce que je raconte.
Merci. Un mot à ajouter ?
Je suis contente de venir vous rencontrer lors des concerts !
Recueilli par Mona Bouneb
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