Robes rouges et blanches, colliers de fleurs, cheveux lâchés au vent, poses étendues dans les champs, l'univers et le monde d'Alexandra Sophie est celui des contes, de l'innocence et de la douceur. Elle ne s'en cache pas puisque c'est justement cela qui en fait sa force et sa particularité : «Je me suis donnée comme mission de prouver au monde que les rêves sont toujours là. Un monde harmonieux entre nous et la nature, où tout le monde se soucie des autres et se sent libre d'aimer». Et si aujourd'hui la jeune photographe connaît un véritable succès, notamment sur les réseaux sociaux, c'était une personne bien réservée qui se cachait derrière l'appareil photo, lors de ses premières prises de vues, il y a 4 ans. «J'ai dû arrêter l'école à cause de problèmes de santé et je restais cloîtrée chez moi. Le seul fait d'aller acheter du pain était difficile. Aujourd'hui, grâce à internet, j'ai pu faire des rencontres et grâce aux encouragements et aux félicitations des gens, j'ai vraiment pris de l'assurance. La photographie m'a vraiment changée, je suis toujours la même personne mais beaucoup moins introvertie». Si Alexandra reste toujours discrète malgré tout, elle sait mettre à l'aise les modèles (des filles principalement) qui viennent prendre la pose. Toute nouvelle auto-entrepreneuse, elle propose des shootings photos dans des recoins de Belfort.
L'instinct avant la technique
Boîtier Canon et objectif 50 mm à la main, quelques vêtements rétro empruntés à sa maman - qui tient une boutique de vêtements en ligne sur internet - et Alexandra est prête à "shooter" les modèles en question qu'elle... ne connaît pas !
«Je prends juste contact avant sur internet parce que je préfère les photographier «brut». Ma première impression, c'est celle que j'aurai en photo, j'ai peur qu'avec le temps cela soit faussé». Travail sur la mise en scène, sur la lumière, la profondeur de champ ou sur la composition, ses photographies témoignent d'une vraie maîtrise technique. Mais pourtant … «Je ne pense pas du tout au côté technique. J'aime bien attraper le soleil dans mon appareil photo c'est vrai, mais quand je suis dans le truc, je n'y pense pas du tout. Niveau technique, je ne m'y connais pas beaucoup, c'est à force de faire que j'apprends».
C'est donc l'instinct qui prime avant toute chose chez elle. Il y a là en tout cas un oeil aiguisé. Et pour ajouter davantage de mystère, Alexandra ajoute en toute franchise : «quand je prends la photo, je ne pense pas au résultat final, c'est quand je vois la photo sur l'ordinateur que je trouve l'inspiration et que je me permets de temps en temps quelques retouches avec Photoshop (ce fut le cas pour une image où elle a ajouté un ours)». La jeune artiste semble même parfois être un peu dépassée par ce qui lui arrive (elle a régulièrement des publications dans de grands magazines internationaux, l'un de ses clichés a fait la couverture d'un roman aux Pays-Bas, elle a réalisé des photos pour une marque de bijoux...) : «Je suis surprise vraiment, je me sentais vraiment loin de tout ça. Je fais des photos avant tout par plaisir et si ça plaît aussi, tant mieux». Nul doute en tout cas que son univers fascinant en interpellera encore plus d'une et plus d'un. Pour le moment, celle qui aimerait vivre à 100 % grâce à la photo expose ses clichés au hall du Département (Conseil général du Territoire de Belfort) jusqu'au 7 janvier. A ne manquer sous aucun prétexte !
Simon Daval
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