Le bénévolat est une question d’altruisme, mais pas seulement. Julien, 24 ans, a pris contact avec les Restos du cœur après avoir dû arrêté de travailler, en raison d’un accident de la route.
«J’ai passé quelques mois en fauteuil. Maintenant, ça va mieux, alors j’ai eu envie de faire du bénévolat. Cela me permet de me remettre dans le rythme du travail en donnant un coup de main. Les Restos du cœur est la première association qui m’est venue en tête».
Le jeune pontissalien, aujourd’hui habitant de Besançon, a pris contact avec le centre de Chalezeule.
«On m’a fait visiter les lieux, on m’a montré les postes et on m’a laissé deux ou trois jours pour réfléchir».
Il a commencé début janvier, au milieu de bénévoles dont la majorité sont retraités. Au moment de lancer la campagne de collectes de printemps, Jacques Martinet, président des Restos du cœur du Doubs regrette la faible présence de jeunes bénévoles (
voir l’interview).
A Chalezeule, Elvie, 23 ans, est arrivée un mois avant Julien. Actuellement salariée, elle aussi a pris contact à un moment où elle ne travaillait pas.
«J’ai terminé mes études cet été et quand j’ai commencé à chercher du travail je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose à côté. J’ai vu une pub pour les Restos dans un journal et j’ai pris contact avec l’association la plus proche de chez moi. On m’a expliqué le fonctionnement et ce que je pouvais faire. Comme l’administratif est mon domaine, j’apporte surtout un appui à ce niveau. Quand je pourrai venir l’après-midi, j’essaierai de participer à la distribution, d’avoir un contact avec le public. Mais depuis que j’ai trouvé un emploi, c’est moins facile de me libérer».
Chacun participe en fonction de son emploi du temps. Julien vient plutôt le matin pour réceptionner les livraisons, effectuer la mise en rayon, préparer les lots. Les Restos ont besoin de bénévoles dans de nombreux domaines : la collecte en magasin, le transport, le tri et le pesage, l’aspect administratif.
«On peut venir le mardi et le vendredi, le matin, l’après-midi ou toute la journée. On en parle à nos amis mais beaucoup nous disent qu’ils manquent de temps. Ce n’est pas forcément évident». De leur côté, ils sont contents de l’expérience,
«même si on ne le fait pas toute notre vie».
«Si on a du temps à donner, je trouve normal d’aider dit Julien. Ce n’est qu’une matinée dans la semaine et c’est toujours mieux que de rester devant la télé» dit Julien.
«Il y a le sentiment d’être utile poursuit Elvie.
Je préfère ça que de tourner en rond chez moi». Tous deux auront bientôt un stage de formation de 2 jours pour mieux appréhender l’association. Celle de Chalezeule compte environ 80 bénévoles dont un noyau dur d’une quinzaine. Et malgré la gravité de la situation dans laquelle ils s’impliquent, l’ambiance est loin d’être morose.
«C’est une bonne équipe, accueillante, sympa, toujours joyeuse» s’accordent à dire les jeunes nouveaux venus.
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