Après plusieurs tentatives pour accéder à une formation de médecine en France, Gil Chamy, Belfortain de 24 ans a choisi de s’exiler en Roumanie pour réaliser son rêve : devenir chirurgien maxillo-facial.
Depuis 2012, Gil Chamy suit une formation en médecine dentaire de six ans à Cluj-Napoca, une ville universitaire située au nord-est de la Roumanie. Il aimerait devenir chirurgien maxillo-facial. Cette vocation pour la médecine dentaire lui est apparue très tôt. «Plus jeune, J’étais fasciné par les nombreux outils et le côté méticuleux de ce métier. J’ai toujours été habile de mes mains. J’ai eu le déclic en quelque sorte.»
Mais si ce Belfortain de 24 ans, titulaire d’un baccalauréat scientifique "section européenne Italie" au lycée Condorcet de Belfort a choisi de s’expatrier en Europe de l’est pour ses études, c’est qu’en réalité, il n’a pas vraiment eu le choix : «J’ai fait deux essais : le premier à la faculté de médecine de Strasbourg et le second à Besançon. Cela a été deux années très dures, moralement, physiquement. Malheureusement, j’ai échoué. En France, nous n’avons le droit qu’à deux essais pour être admis en deuxième année, après c’est fini…»
Il entend alors parler d’une formation de médecine en Roumanie, par l’intermédiaire d’un contact de ses parents. «Je n’ai pas hésité une seule seconde. J’ai presque tout de suite sauté dans l’avion, avec une petite boule au ventre quand même, ne sachant pas ce qui m’attendait».
«Ici, l’esprit est moins
à la compétition»
Pourtant, Gil est loin d’être un phénomène isolé à Cluj-Napoca et dans d’autres universités du pays. Comme lui, 50 étudiants français arrivent chaque année à Cluj-Napona pour suivre leurs études de médecine. Le pays a su tirer profit de ces nombreux étudiants étrangers, souhaitant obtenir une deuxième chance. Là, le recrutement des étudiants se fait sur dossier moyennant finances : 5000 euros l’année. Une somme non négligeable comme le sait Gil qui peut compter sur le soutien de ses parents. «Si je n’étais pas venu ici, j’aurais sûrement pris une autre voie, par défaut… J’ai été surpris car je m’attendais à un pays peu développé, mais pas du tout ! Il y a tout ce qu’il faut ici. La Roumanie, c’est un peu mon eldorado !».
Depuis l’adhésion de la Roumanie à l’Union européenne en 2007 et la reconnaissance de l’équivalence des diplômes, cela représente une aubaine. Les étudiants étrangers comme lui bénéficient de cours en français ou en anglais pendant les trois premières années, avant d’être intégrés aux étudiants roumains par la suite. «Dès la première année, on choisit notre spécialité. Nous avons des stages pratiques, des examens de patients, du service en cabinet. C’est au moins aussi bénéfique qu’une formation en France, sauf qu’ici, l’esprit est moins à la compétition. Les professeurs sont vraiment là pour t’accompagner. Leur but, c’est que tu réussisses. Tu n’es pas tout seul dans ton coin !».
Erasmus
en Italie
Aujourd’hui, au bout de sa quatrième année, Gil maîtrise la langue roumaine. Il s’est fait à cette nouvelle vie, plus difficile qu’il n’y paraît et qui se rapproche plus de celle d’un expatrié que de celle d’un étudiant. «Quand on commence à chercher un appartement, à ouvrir un compte bancaire, à avoir directement à faire avec les administrations, c’est déjà une nouvelle vie ! Heureusement, on est une petite communauté de Français ici. On s’aide grâce à internet et les Roumains sont des personnes disponibles».
Comment voit-il l’avenir ? Retourner en France après ses études n’est pas dans ses projets. «Quelque part, on m’a mis à la porte !» regrette-t-il amèrement. L’année prochaine, il compte réaliser un échange en Italie, en tant qu’étudiant… Erasmus. «Un étudiant roumain mais français qui vient en Italie… Ils vont vraiment se demander ce que je viens faire ici, sourit-il. Je vais en profiter pour prendre des contacts pour l’avenir». Déterminé à aller au bout de son ambition professionnelle, c’est une opportunité qu’il compte bien saisir pour s’installer un jour en Italie… Un autre un rêve de gosse.
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