Céline Chopard Lallier vient d’ajouter son nom à une liste qui comprend Aurélie Dabudyk, Valentina Shevshenko, Stefania Belmondo et plusieurs autres skieuses de fond notoires. Surtout, au palmarès, elle succède à Anouk Faivre Picon, « une copine, une ancienne coéquipière. Cela me rend d’autant plus heureuse ». Cette victoire sur l’une des courses les plus prestigieuses du circuit est la plus belle pierre d’une saison qui l’a vue bien étoffer son palmarès. En janvier, la gagnante du Marathon ski tour 2020 l'a emporté sur l'Alpe d'Huez ski marathon, la Traversée de la Haute-Joux ou encore sur le 30 km des Belles Combes. Et il reste quelques courses, dont l’Engadin, mi-mars en Suisse, pour poursuivre sur la lancée. « La Transjurassienne était quand même mon objectif de la saison. Je voulais vraiment faire quelque chose ».
C’était la 3e fois qu’elle s’inscrivait et la 2e en skating. Retour sur la course du 13 février : « C’était des conditions idéales. Il faisait beau, la neige glissait bien et d’ailleurs ça allait vite. Dans une course mixte comme ça, où on ne situe pas forcément nos concurrentes, il faut essayer de faire partie des bons groupes. J’étais avec Elisa Brocard pendant toute la course et ça s’est joué à 6 km de l’arrivée dans une montée. J’ai eu l’impression qu’elle piochait alors j’ai accéléré ». Céline a donc fini première des filles, 26 secondes devant l’Italienne et 27e au scratch. « Je n’ai pas vraiment fait de préparation spécifique. Mais le matin, j’ai vu que les jambes répondaient bien. Et puis les « classiques » nous ont ouvert la voie et donné envie ; c’est un super week-end » dit-elle en se référant aux résultats des autres membres du Team nordic expérience (notamment un triplé hommes et un triplé femmes sur la Transju classic ainsi que le doublé femmes et la 2e place de Tom Mancini sur la Transjurassienne). Avec la victoire d’Emilien Louvrier, les locaux ont mis la main sur l’édition 2022.
Céline fait partie du Team nordic expérience, groupe de haut niveau créé en 2014 et composé en majorité d’athlètes jurassiens. L’émulation qui en découle n’est pas le seul avantage important qu’elle en retire. « Partager des moments avec les copains fait partie de ce qui me plaît vraiment dans ce sport » dit-elle. « J’aime aussi être dans la nature, me faire mal en compétition. Mais le ski, c’est avant tout un plaisir » énonce-t-elle.
A 27 ans, la jeune femme de Villers-le-Lac est depuis deux décennies sur des skis de fond, même si elle a débuté par l’alpin. « J’ai commencé à l’école et je suivais mon père sur les courses depuis toute petite. Je me suis inscrite au SC Val de Morteau à 8 ans ». L’été, elle relaie avec de la course à pied, de la marche, du vélo, du VTT et du ski roue. Elle trouve également un équilibre avec son travail d'assistante maternelle. « Je travaille en périscolaire avant l’école et après, le soir. Cela me laisse du temps pour skier. De ce point de vue, c’est un emploi du temps idéal ».
S.P.
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