Tout commence il y a 6 ans, après un diplôme des métiers d'arts option costumier réalisateur.
«J'étais très manuelle je bricolais beaucoup, après un bac ES j'avais besoin de revenir à quelque chose de concret et par hasard j'ai appris que cette formation se faisait à Dole». Le bouche à oreille, la communication sur les réseaux sociaux et sa participation aux nombreux événements de la ville lui permettent de tracer son chemin dans le monde de la couture.
Jusqu’au 24 décembre, Juliette investit une boutique du centre ville de Dole, aux côtés de deux autres professionnelles de la mode
Chloé, alias "Chloé K couture" et
Lucie "Elphaï".
«A trois, nous produisons une série d'accessoires divers, plutôt féminins (peut-être une collection homme pour l'an prochain) et quelques vêtements pour les vendre dans la boutique éphémère». L'objectif est double : donner de la visibilité aux créatrices et redynamiser le centre. La photographe doloise Anaïs Nannini, q
ue nous avons déjà rencontrée, donne vie à ce travail à travers une série de photographies.
Tout au long de l'année, Juliette confectionne et reçoit également ses clients au sein de son atelier qui se situe dans les locaux du
"V, Fourmilière des savoir-faire", un espace de travail partagé avec des entrepreneurs de différents domaines.
«Inspirée par les contes,
la magie, la féerie»
Derrière chaque création se cache une inspiration. La lumière, le végétal, la période de l'Antiquité, les coupes des années 50.
«Je suis très inspirée par les contes, la magie, la féerie, c'est peut-être pour cela que j'ai un attrait particulier pour le doré et les paillettes (rire)».
Pour la confection des robes de mariées, Juliette s'inspire de ce qu'elle voit, de la mode et surtout de la personnalité des personnes qu'elle habille.
«J'essaie de me baigner dans leurs univers, leurs origines, leurs inspirations pour les mixer aux miens».
La mode, c'est plutôt une histoire de rencontre avec des textures, des matières, des jeux de transparences. La créatrice déploie également son imagination au service des vêtements de scène.
«Je fais moi-même du théâtre et j'ai travaillé avec des compagnies comme "Pocket théâtre" à Voiteur, en lien avec le festival d'Avignon cet été, et je vais collaborer cette année avec la compagnie "la Minucia" pour un projet de spectacle pour jeune public». Imaginative, Juliette est également rêveuse. L'objet de ses songes ? Réaliser les costumes d'un spectacle équestre.
Bien qu'elle travaille essentiellement depuis Dole, un autre projet trotte de plus en plus dans sa tête, celui de travailler à l'étranger, plus précisément au Canada. De quoi avoir encore du fil, non pas à retordre, mais à coudre pour les années à venir.
Mona Bouneb
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