Il signe ses productions BasZ pour Bastiaan Van Zuylen. Les Bisontins attentifs auront déjà aperçu cette griffe au 42 rue Ronchaux où elle s'affiche depuis novembre dernier. Arrivé à peine un auparavant, il n'a pas mis longtemps à trouver un local au centre-ville et vendre ses premières réalisations. De la porcelaine utilitaire et artistique dans une production de bols, tasses, assiettes et plats mais aussi de vases, de bougeoirs, plats à apéritifs et divers autres objets réalisés à la commande. Le tout dans un style original peaufiné durant ses années d'études dans son pays d'origine, sur lequel son patronyme ne laisse pas planer le doute. Né à s-Hertogenbosch, au coeur des Pays-Bas, Bastiaan est passé par une école technique pour architecte d'intérieur à Rotterdam puis l'école supérieure des arts appliqués d'Arnhem, où il s'est spécialisé dans la céramique. S'il a ensuite choisi de s'installer à Besançon, c'est pour rejoindre son amie française. « Le temps de m'acclimater, j'ai cherché un peu de boulot ici, puis je me suis décidé à lancer mon entreprise. J'ai suivi des stages, par l'intermédiaire de la chambre de métiers et de la Boutique de gestion. C'était sur-tout pour bien comprendre comment marche le commerce et l'entreprise en France. C'était important, car même si j'ai un diplôme hollandais en gestion, certains détails sont différents. Ce qui est dangereux parce qu'au premier abord, on peut se dire que les choses sont les mêmes ».
Produire sans arrêt des nouveautés
Au-delà de l'aspect commercial, Bastiaan ressent beaucoup de différences par rapport aux Pays-Bas, notamment dans l'état d'esprit, plus négatif ici selon lui. « Je commence cependant à m'habituer à la façon de vivre en France. Ce qui me surprend toujours, c'est la faible densité d'habitants au kilomètre carré. Les Pays-Bas occupent seulement deux fois et demie la sur-face la Franche-Comté mais représentent 16 millions d'habitants ! Evidemment, ça change beaucoup de choses dans les comportements ». N'ayant pas de problème avec la langue (il a commencé à apprendre le Français au collège), Bastiaan ne ménage pas ses efforts pour s'adapter, participant par exemple aux réunions d'un groupement d'artisans du centre-ville, né pour mettre en place des idées communes.
« J'aime rencontrer les autres artisans et voir comment marchent leurs affaires, comment ils s'organisent. D'ailleurs, je ne crois pas qu'il y a beaucoup d'autres céramistes en porcelaine dans la région mais s'il y en a, j'aimerais bien les rencontrer. » Satisfait des ventes de Noël, il sait aussi que pour durer, il devra trouver des points de vente dans d'autres villes. Il sait aussi qu'il devra se diversifier. Les idées ne lui manquent pas : création d'objets relationnels pour les entreprises, listes de mariage, stages d'initiation. « Et surtout toujours faire des nouveautés pour que les gens qui passent voient sans arrêts des objets nouveaux ».
Stéphane Paris
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