Ils se sont rencontrés au collège et, depuis, mus par une passion commune pour les roches, minerais et météorites sont devenus des amateurs éclairés dans ce domaine. Avec un déclic en 1999 lorsqu'ils rencontrent
Bruno Fectay et Carine Bidaut au salon de la jeunesse à Belfort et se rendent compte que partir en quête de pierres aux quatre coins du monde n'est pas un rêve irréaliste.
« Auparavant, on a écumé tout ce que le Territoire de Belfort compte de carrières » s'exclame Fabien Kuntz. A 21 ans, il est actuellement en DUT de chimie à Besançon. Belfortain comme lui, François-Xavier Flotterer, 21 ans suit les cours de licence de biologie dans la capitale comtoise. Leur appartement d'étudiant est bondé de trouvailles, rapportées notamment de deux voyages récents en Pologne et au Maroc. Après trois années au Club géologique belfortain, ils décident d'abord un voyage d'études et de prospection pour satisfaire leur intérêt pour l'ambre. Les côtes de la mer baltique constituent le plus grand gisement mondial, ils choisissent comme destination Gdansk. Se régalent en récoltant de l'ambre sur la plage, notamment des morceaux contenant des inclusions d'insectes ou en découvrant la rue Mariacka, quartier dédié à l'ambre sous toutes ses formes y compris des faux qu'ils ont ramenés par plaisir de collectionneurs. Ils ont récolté 2 kg d'ambre mais aussi des souvenirs comme la découverte de Malbork, ancienne capitale des chevaliers teutoniques. Car ils sont aussi curieux d'histoire et de culture. Au Maroc, dont ils reviennent à peine, l'objectif était une autre passion, celle des météorites, mais s'ils comptent y retourner, c'est avant tout pour revoir des gens avec qui ils ont noué des liens d'amitié. Ils se passionnent autant à raconter leurs anecdotes de voyage qu'à décrire leurs trouvailles.
« On est allés un peu au hasard et on s'est retrouvés dans une famille à Erfoud, derrière l'Atlas, une région très intéressante parce que les météorites y sont faciles à repérer : il y a des couches de calcaire de 300 m, le paysage est inchangé depuis 40 000 ans, il y a peu d'intempéries... Il tombe autant de météorites en France qu'au Maroc mais il est beaucoup plus difficile de les retrouver ». L'habitude et l'expérience font le reste, à force d'avoir l'oeil sur les cailloux... Ils côtoient dans leurs quêtes des chercheurs, des touristes voire des commerçants.
« C'est dur quand on est étudiant. Notre priorité, c'est d'abord de financer nos voyages ». Pour cela, les aides à projets sont bienvenues : ils ont déjà obtenu une bourse Envie d'agir, deux fois l'aide Cap jeune propre au Territoire de Belfort ainsi que l'aide de leur club de géologie. « On réalise des rêves, comme ça. Avant, on faisait les bourses aux minerais. Maintenant, on voyage ».
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