Lucile Gagnor a passé presque toute son année 2019 aux Seychelles. Un « stage monde » prolongé par un volontariat. Et surtout un stage de rêve, à tel point qu’elle met un certain temps à trouver un inconvénient. « Ah, si, les moustiques ! Ils étaient là en permanence, il fallait toujours être en pantalon ». Un détail loin de contrecarrer son envie d’y retourner si jamais la proposition d’emploi qui lui est faite se concrétise. Le reste est décrit dans un sourire. Lieu du stage : Grande Sœur, l’une des 115 îles de l’archipel, 64 ha de nature, avec deux des plus belles plages des Seychelles. Temps beau et chaud le plus souvent, sable fin, eau turquoise transparente, récifs de corail. Un changement radical d’environnement quand on vient de Vaire-le-Petit, à côté de Besançon. « Je commençais mes journées par du snorkelling » (ou plongée avec masque et tuba). A part les touristes autorisés à débarquer de 10 h à 14 h, ils n’étaient que 2 habitants : elle et le gardien de cette propriété suisse. Pas d’internet, pas d’autre moyen de locomotion que le bateau.
Elle travaillait pour l’association universitaire Island biodiversity and conservation centre, dont le siège est situé sur l’île principale, Mahé. Objet : l’observation et la préservation de l’oiseau-lunettes et de tortues terrestres, espèces en voie d’extinction. La première est menacée par les rats, arrivés avec l’homme. « Je les observais aux jumelles ou prenais leurs bagues pour voir ce qu’ils mangeaient, ce qu’ils faisaient. Je suis aussi allée chercher 30 tortues pour les installer sur cette île ».
Un stage de biologie terrestre, presqu’en lien avec ses études. « J’ai fait une licence de biologie marine à La Rochelle. C’est un domaine qui m’attire depuis toute petite relate la jeune femme de 24 ans. Ensuite, j’ai fait un service civique à la réserve naturelle Michel Brosselin, en Vendée. Je voulais poursuivre avec un service volontaire européen mais ma conseillère Pôle emploi m’a parlé des dispositifs de stages proposés par la Région. J’ai pris rendez-vous au Crij en novembre, je suis partie en février. « Stages monde », c’est très bien, on est bien accompagné, postuler n’est pas compliqué. Je recommande vraiment aux autres jeunes ».
Le dispositif propose des offres mais dans son cas, elle a trouvé elle-même son stage par l’intermédiaire d’une cousine qui était déjà partie aux Seychelles. Comme elle n’avait pas de loyer à payer, les 763 euros de bourse mensuelle de la Région lui étaient largement suffisants. « Là-bas, les gens sont super sympas et accueillants. Les plus âgés parlent français mais les jeunes le rejettent alors il faut utiliser l’anglais avec eux. Il y a aussi un créole, qui est un peu un mélange des deux. J’ai commencé à l’apprendre ». Revenue ici en fin d’année, elle a encore l’esprit là-bas. « On devrait me proposer une autre mission. Je n’attends que ça ! »
S.P.
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