Charlotte, Manon et Marine viennent de Cannes, Lyon et Tours et se sont rencontrées à Besançon lorsqu’elles sont venues suivre des études en licence d’information et communication, CMI (cursus master en ingénierie). C’est aussi une rencontre de centres d’intérêts : l’engagement, les préoccupations liées à l’écologie et aux discriminations, la culture. Et l’envie de faire bouger les choses. De ces points communs et de leurs compétences acquises en formation est née l’idée de créer un magazine en ligne et un événementiel autour du cinéma et de la photo (voir encadré). L’association Le Mouvement a vu le jour au printemps 2022 ; elle se déclare « engagée pour la planète et la société ».
Les articles en ligne sont le reflet de cet état d’esprit en 3 catégories : art et culture, environnement, société. Les derniers articles sont consacrés au retour du débat sur l’avortement, à la pollution des banques, au mythe de l’idéal « That girl » sur les réseaux, au mois sans tabac, à la destruction de l’Amazonie, à la pornographie, à l’état de la planète ou encore aux films d’Hayao Miyazaki.
« Les textes sont volontairement engagés. C’est de l’information militante » insistent-elles. Respectivement présidente, trésorière et secrétaire de l’association, les trois jeunes femmes de 19 ans ont motivé les bonnes volontés autour d’elles. Si elles-mêmes écrivent, elles ont des rédacteurs de tous âges et horizons. Clara, une autre étudiante de leur cursus, se charge de la mise en page. « Il faut aussi ajouter Gaspard disent-elles. On est un noyau dur de 5, mais une vingtaine de personnes participent. Depuis la rentrée, quand on a vraiment démarré l’activité, on y passe du temps. Environ une vingtaine d‘heures par semaine ».
Elles sont satisfaites du nombre de vues d’un journal lancé avec les moyens du bord. « Nous avons beaucoup de travail de veille, de recherche sur les sujets et on essaie de sortir de ce qui est écrit ailleurs ». Leur volonté de sensibiliser à des thèmes qui leur tiennent à cœur leur donne l'occasion de mettre en pratique les compétences acquises au CMI en gagnant de l’expérience, alors qu’elles se destinent au journalisme ou à l’événementiel. « Quand on a lancé l’association, on voulait aussi créer le festival Debout début 2023. Mais cela prend du temps et comme on veut faire les choses comme il faut, sans se précipiter, on préfère le reporter à 2024 ». Deux autres événements sont en vue : l’un avec l’association Prévention routière, l’autre avec la Région, pour recueillir la parole des jeunes en Bourgogne-Franche-Comté.
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