Nicolas, Charlie et Martin se sont rencontrés en DUT carrières sociales à Belfort. Autre point commun entre les 3 jeunes gens de 22 et 23 ans : un intérêt marqué pour la culture hip-hop. A tel point qu’ils ont décidé de s’impliquer dans son développement en créant 1DSENS. « Le hip-hop est un mouvement avec lequel nous avons grandi » écrivent-ils dans leur projet associatif. Ils souhaitent le valoriser parce qu’il est à leurs yeux « victime de clichés et d’amalgames», nés de représentations faussées. « Beaucoup de groupes commerciaux donnent une image négative de cette scène. Et beaucoup de gens indépendants n’ont pas de lieux pour être représentés ». Ils veulent aider à faire émerger cette partie de l’iceberg « qui n’a jamais été aussi productive en France », celle d’un « rap conscient, politique ». Ils citent la Franche-Comté : « depuis la fin du très apprécié festival des échanges urbains, il n’y a rien à part "Un vent de hip-hop à Morteau". Il y a peu de structures pour organiser la rencontre de l’offre et de la demande alors que les deux existent ». Leurs buts : favoriser cette rencontre et promouvoir cette culture, qui passe par la musique mais aussi la danse, le graffiti, le beatbox ou le deejaying.
Les idées ne manquent pas. Elles ont commencé à se concrétiser en mai par une soirée privée et un concert au Maquis qui ont bien marché. Ils organisent également un tremplin pour l'édition 2013 du festival Swimming poule (Baume-les-Dames). Ils veulent s’appuyer sur le réseau des salles existant mais aussi trouver des lieux de diffusion qui sortent des sentiers battus : cours, parcs, jardins, lieux du patrimoine. Actions de sensibilisation (ateliers d’écriture, initiations…), expositions et performances sont aussi dans leurs idées. Ils espèrent créer « de la surprise et de l’inattendu pour donner une autre image du mouvement ». A leur actif, leurs formations (licences "musiques actuelle", "arts du spectacle" et "management de projets artistiques et culturels"), des stages professionnels en festivals, plusieurs expériences associatives qui leur donnent une complémentarité dans le domaine de la réalisation de projets.
« On avance petit à petit. On commence par structurer l’association, on fait le tour de ce qui existe, on prend des contacts. Et on commence par se centrer à Besançon . On verra par la suite en fonction de la façon dont l’association évolue, des synergies et des soutiens ».
Stéphane Paris
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