mai 2021

« Il est important que des jeunes s’engagent »

Mélanie Balson, 23 ans, est conseillère municipale à Dijon.

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Quand, comment et pourquoi avez-vous eu envie de vous impliquer dans la vie politique ?
J’ai voulu m’engager à 17 ans pour diverses préoccupations comme la montée du FN, l’écologie, le réchauffement climatique. Je me suis rapprochée du mouvement des jeunes socialistes et j’ai commencé à aller sur le terrain, coller des affiches, distribuer des tracts. J’ai surtout apprécié le débat, la confrontation d’idées avec des jeunes de mon âge. Petit à petit, j’ai pris des responsabilités, je suis devenue animatrice fédérale, j’ai rencontré des personnalités politiques qui m’ont permis de progresser. Quand on ‘a proposé d’être sur la liste aux dernières municipales, j’ai accepté. Je suis juste conseillère municipale car entretemps je suis devenue infirmière et je veux privilégier ma vie professionnelle. Plus tard, peut-être que je m’impliquerai plus.

Etre jeune est-il un handicap ?
Je pensais qu’en tant que jeune on allait moins m’écouter mais ce n’est absolument pas le cas. Les autres élus sont intéressés par les avis des jeunes parce qu’on n’a pas toujours les mêmes interrogations. Je peux donner mon point de vue, infléchir des décisions et je ne m’y attendais pas ! Les jeunes peuvent avoir un œil extérieur et neuf et de mon point de vue, c’est plutôt bien accepté par les élus plus expérimentés. C’est important que des jeunes s’engagent. Si l’on veut prendre part aux décisions qui concernent notre avenir, c’est maintenant qu’il faut le faire.

Comment voyez-vous votre rôle d’élu ?
Etre dans un conseil municipal est intéressant car cela signifie être tout le temps sur le terrain et dans des dossiers qui ont un impact concret et direct sur la vie des citoyens. C'est de la proximité. On est amené à rencontrer les gens, à échanger, à être au cœur de leurs préoccupations quotidiennes. Et en même temps, on aborde des projets d’envergure comme l’alimentation durable ou le bus à hydrogène. On est amené à s’investir dans ces dossiers pour expliquer aux citoyens ce que ça va changer.

Quelles sont vos principales tâches ? Quel temps y consacrez-vous ?
Chaque lundi, il y a une réunion des élus de la majorité pour parler des dossiers en cours. Il y a aussi une réunion de groupe politique une fois par mois. Une à deux fois par mois, j’ai une permanence de quartier pour rencontrer les habitants.  Ensuite, les différents dossiers donnent lieu à diverses réunions et rencontres. C’est difficile d’évaluer le temps passé car c’est aléatoire, mais je dirais 1 à 2 h par jour en moyenne.

Après presque un an d’exercice, est-ce que cela correspond à ce que vous imaginiez ? Avez-vous eu des surprises, des déceptions ?
Dans la mesure où je n’ai pas fait d’études politiques et où c’est mon premier mandat, tout est découvertes, à commencer par le fonctionnement interne de l’institution ! J’avais des a priori sur le monde politique, dans lequel je ne savais pas si moi, jeune infirmière, j’aurais ma place. Mais on m’a encouragée, on m’a dit que mon avis importait. Je pense que j’ai pris des connaissances et de l’assurance. En étant élue, je crois qu’en un an j’en ai appris beaucoup plus sur ma ville qu’auparavant. J’ai été amenée à m’intéresser à des sujets que je ne connaissais pas, à l’instar des bus à hydrogène. Rétrospectivement, je ne pensais pas que je ferais tout ce que j’ai fait ! Cependant, il est quand même compliqué de conjuguer vie professionnelle et vie politique, sans compter la vie privée ! Il y a des sacrifices à faire.

Ces fonctions vous plaisent-elles ?
Oui parce que je m’aperçois que je prends part à des décisions importantes, qui ont un impact, et que mon avis compte. Je continue à penser qu’il est important de s’engager.

Recueilli par Stéphane Paris
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