Tessa, J-1 avant les championnats d’Europe, comment cela se présente-t-il ?
Cela s’annonce bien. Je pars avec des ambitions et avec aussi dans un coin de la tête les championnats du monde de Glasgow au mois d’août prochain, l’objectif principal de ma saison. Je connais bien la piste de Besançon bien sûr pour m’y entraîner souvent et elle ne m’avantage pas beaucoup. Ça ne sera pas facile du tout mais je suis motivée.
Vous êtes née à Orange (Vaucluse), mais Bisontine d’adoption, puisque licenciée à BMX Besançon. Vous "jouerez" donc à domicile ce week-end. Qu’est-ce que cela change ?
J’ai peu de points de repère car j’ai souvent été blessée lors des courses organisées à Besançon. Après, le BMX est un sport de niche et en général, les spectateurs sont connaisseurs. Le public donne un élan, Il faut savoir s’en servir, savoir gérer et ne pas se laisser déborder par l’ambiance. C’est un équilibre à trouver, il faut prendre le côté positif et ne pas être rattrapé par la pression que cela engendre.
Les bénévoles du club sont fortement mobilisés…
C’est une grosse organisation, cela ne se fait pas du jour au lendemain. Ils sont à fond et essaient de faire les choses bien. Forcément, il y a cette envie pour nous coureurs de leur rendre la pareille et de les récompenser.
Quel est l’objectif précis pour ce week-end ?
Je suis sur une bonne dynamique. J’aimerais gagner bien sûr. Mais si ce n’est pas le cas et que j’ai donné le maximum, tant pis.
La préparation s’est-elle passée sans accroc ?
Oui, j’ai pris mon temps car je reviens de blessure. Je n’ai pas brûlé les étapes.
Cette blessure a été un gros coup d’arrêt ?
Oui, c’est arrivé en mai 2022 à Ravels (Belgique) sur une compétition secondaire. Un fait de course : j’ai chuté lourdement en m’accrochant avec une fille qui s’entraîne avec moi au pôle France de Saint-Quentin-en-Yvelines. Je suis mal tombée et je me suis fracturé le rein, la rate et la clavicule.
C’est une fierté de porter le maillot bleu-blanc-rouge acquis il y a une semaine à Avensan (Gironde)…
Clairement ! Un titre de championne de France, c’est toujours génial à vivre. Mais j’ai un peu de mal à montrer mes émotions, j’aimerais bien qu’un jour ça sorte…
Vous courrez en Elites la saison prochaine et un évènement important est prévu à Paris…
Je ne me ferme pas les portes mais cela sera très compliqué de se qualifier. Pour l’instant, il n’y a qu’une seule place à prendre en France pour ces JO. Je n’y pense pas trop. Certes, j’ai fait le choix de rouler en U23 cette saison, suite à ma grosse blessure, pour revenir crescendo mais cela n’annule pas toutes mes chances pour Paris. Et il y aura d’autres JO après.
Comment envisagez-vous l’après-carrière même si cela semble encore loin ?
Je suis actuellement en STAPS entraînement sportif. Je ne saurais pas encore dire si j’aurai envie de rester dans le BMX après ma carrière. Si c’est le cas, je serai entraîneur. Mais peut-être que je ferai une overdose de BMX ! On verra.
Recueilli par Christophe Bidal
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