Pourquoi as-tu voulu faire un stage à l’étranger ?
Après le bac, j’ai fait une année de cours floral à Montpellier puis un BTS production horticole et la formation de jardinier-botaniste en un an au CFPPA de Châteaufarine. Une intervenante de mobilité internationale est passée dans la classe pour parler de Stages Monde. Comme j’avais toujours eu plus ou moins l’idée de partir, ça m’a donné l’envie de concrétiser.
Comment as-tu trouvé un stage ?
Je voulais partir en Espagne pour l’expérience linguistique. J’ai cherché les jardins botaniques et j’ai envoyé un max de candidatures. J’ai reçu 2 ou 3 réponses parmi lesquelles j’ai choisi Marimurtra à Blanes, parce que leur site m’a plu. A partir du moment où j’ai commencé à chercher, ça m’a pris deux mois.
Tu connaissais déjà la langue ?
Non, pas du tout, mais j’aime bien cette langue. Avant de partir j’ai appris les bases. Maintenant, sur place, ça va. Mais je ne parle pas autant que j’aurais voulu. Avec la Covid, c’est compliqué. Les bars sont fermés, il n’y a pas de fêtes. Les déplacements sont limités autour de la ville, alors je n’ai pas pu découvrir la région. Je parle surtout avec mes collègues jardiniers.
Comment es-tu logée ?
Je n’ai pas eu à chercher. Le jardin m’a proposé un logement dans un appartement.
Comment se passe le stage ?
Très bien. J’y suis depuis mi-novembre, jusqu’à mi-avril. Il y a une dizaine de jardiniers et une dizaine d’autres salariés. C’est un beau jardin qui se visite, il y a un projet de transmission des savoirs, des ressources éducatives, des collections. Moi j’ai les jardiniers, qui m’apprennent des choses sur leur façon de travailler. J’ai participé à un projet sur les oiseaux, avec l’installation de mangeoires, de maisons, le répertoire des espèces. Ça se passe dans une ambiance agréable, le responsable est toujours là pour savoir si on a besoin de quelque chose.
Et la vie en Espagne ? La bourse te suffit ?
Oui, la chambre me coûte 315 euros et le reste suffit pour vivre, surtout en ce moment ! Mais je pense qu’avec une bourse de 763 euros, il faut réfléchir où on va. Cela dit, à part le contexte sanitaire, la vie est plutôt agréable. C’est le bord de mer et le temps n’est pas trop mauvais !
Tu es donc satisfaite ?
Oui, que ce soit sur les plans linguistique et professionnel. J’apprends à me débrouiller dans un autre pays. Cela m’aide aussi à m’orienter, à savoir si ce métier est vraiment ce que je veux faire. Stages Monde est une opportunité quand on n’a pas les moyens de partir. C’est une expérience linguistique, de vie, de découverte culturelle. Je pense que ça apporte un plus sur un CV. C’est sûr que j’en parlerai autour de moi.
Comment envisages-tu la suite ?
Je pense que je vais faire un job saisonnier. Et après je pense partir sur un service civique. J’ai vu qu’il y en a à l’étranger, j’aimerais bien même si je n’ai pas de pays particulier en tête. J’aimerais surtout garder la thématique environnementale.
Recueilli par S.P.
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