Engagé dans un service civique pour « ne pas passer une année à ne rien faire », Gabriel Szpyrka en a retiré beaucoup plus qu’une occupation entre l’obtention de son bac et une entrée en formation de graphiste. « Ça m’a vraiment fait évoluer. Au début, pendant un mois, j’étais en mode scolaire. Maintenant, si je refaisais un service civique, j’hésiterais moins à proposer, à faire partager mes idées ». A seulement 18 ans, il considère avoir acquis beaucoup de maturité au cours de ses 8 mois passés à la maison de l’architecture, à Besançon. « Ça m’a aidé sur de nombreux points explique le jeune homme originaire de Bois d’Amont, dans le Jura. Ma façon de penser, de travailler, mes relations aux autres ont évolué. Sans compter que j’ai appris des choses, notamment dans le domaine de l’architecture ».
Dans un milieu qu’il ne connaissait pas, il a acquis une culture. Mais il dit aussi avoir appris sur les plans du graphisme et de la création numérique. « J’étais déjà attiré par ça et ça m’a conforté dans cette orientation. Normalement, en septembre, je vais entamer une formation de 2 ans avec Formagraph ».
Vaincre sa timidité
Principale mission à la Maison de l’architecture : la communication, en particulier numérique. « Dès mon arrivée, je me suis occupé de la communication pour les Journées nationales de l’architecture. C’était à bloc tous les jours ! Par la suite, j’ai passé beaucoup de temps derrière un ordinateur. Je gérais notamment les réseaux sociaux ». Mais Gabriel a aussi eu à accueillir le public, participer aux animations et aux ateliers jeune public, apporter sa contribution aux réflexions. « J’ai été très bien accueilli. J’étais même dans un cadre privilégié, très humain, avec de super échanges, en particulier avec Blandine Cordellier, ma tutrice. Il y a vraiment un esprit de famille que j’ai apprécié. Et puis il y a le fait de rencontrer des gens dans un milieu professionnel, de les entendre parler. Au début, j’étais un peu timide, je n’osais pas trop parler, mais travailler tous les jours avec des adultes, ça forme. Aujourd’hui, je me sens plus à l’aise sur ce plan, c’est cool ! »
Finalement, une bonne pioche sur tous les plans pour le jeune homme qui est tombé par hasard sur le service civique en cherchant des solutions possibles pour son année postbac. « Je n’avais jamais entendu parler du service civique ! Maintenant, je le conseillerais à tout le monde. Mais c’est vrai qu’il faut bien tomber, comme cela a été le cas pour moi. Je sais que pour d’autres jeunes, ça ne se passe pas aussi bien, qu’ils se sentent mal considérés ou qu’ils fassent plus d’heures que la normale. Dans certains cas, il faudrait plus de suivi. » S’il considère le service civique très utile, il ne voit pas forcément de nécessité à le rendre obligatoire. « Pour ceux qui savent vraiment ce qu’ils veulent faire, ce serait un temps d’attente supplémentaire. Mais il faut que ça reste une possibilité, car c’est un sacré coup de pouce pour s’habituer au monde du travail ».
S.P.
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