Comment faut-il monter un tel projet ?
Il existe plusieurs possi-bilités pour partir aux Etats-Unis comme je l’ai fait. Pour ma part, je suis sous contrat avec l’agence Elite Athlètes (1), qui a pour but de faire vivre l’expérience universitaire américaine à des jeunes voulant poursuivre leurs études à l’étranger, tout en intégrant une équipe sportive sur place. Ensemble, nous avons réalisé un « highlight » de mes actions en match et convenu du profil d’université que je recherchais. Suite à cela, mon profil a été envoyé aux coachs des équipes universitaires à travers le pays et je n’ai eu plus qu’à attendre des offres. J’ai reçu et accepté celle de l’école Indiana Tech, à Fort Wayne.

Les « trucs » à maîtriser ? Les erreurs à ne pas commettre ?
Il est important de connaître le fonctionnement du championnat universitaire aux USA car c’est très différent de la France. De plus, il faut savoir que le visa étudiant octroyé par les Etats-Unis ne nous permet pas de tout faire dans le pays. Il y a des lois précises qu’il faut connaître.

Les objectifs de ton projet ?
Tout d’abord obtenir mon master MBA marketing, ensuite continuer à évoluer à un niveau compétitif en football dans des infrastructures très développées, et enfin perfectionner mon anglais.

Le plus compliqué dans cette expérience ?
C’est la partie administrative. Après, mon agence et mon coach m’aident beaucoup.

Tes plus grandes surprises ?
La facilité à s’intégrer dans l’équipe et surtout dans la vie sur le campus.

La chose qui te manque le plus ?
Ma famille et mes amis évidemment, et après je dirais la qualité de la nourriture française, sans hésitation ! Ici la malbouffe est très présente.

La partie la plus appréciable ?
La vie universitaire américaine et le mélange de cultures dans mon équipe.

La plus grande différence entre France et USA ?
Sûrement le mode vie. Ici, tout est fait pour faciliter les déplacements en voiture. C’est quasiment impossible de s’en passer. Et aussi comme je l’ai dit, la nourriture : les aliments de bonne qualité sont difficiles à trouver, ou alors plus chers qu’en France.

Le plus difficile ?
Être loin de ses proches et de sa famille, car pour le reste, une fois sur place et installé, il y a beaucoup de personnes qui sont là pour t’aider à tous les niveaux.

Le plus appréciable ?
La qualité des infrastructures et des moyens mis à notre disposition pour les entraînements, les matchs et la récupération.

Le conseil pour ceux qui veulent faire la même chose ?
Il ne faut pas hésiter et foncer ! C’est une expérience incroyable sur tous les points, ça permet de perfectionner son anglais tout en découvrant une nouvelle culture et en faisant de nouvelles rencontres.

La plus belle rencontre justement ?
Je dirais tous mes coéquipiers. On vient des quatre coins du monde avec une passion en commun, le football, et l’ambiance dans le groupe est exceptionnelle, que ce soit sur ou en dehors du terrain. Ça rend mon expérience encore plus folle.

La plus grosse galère ?
Une soirée étudiante qui a été écourtée à cause de coups de feu tirés dans le jardin de la maison où avait lieu la fête. Un règlement de compte entre gangs rivaux… J’ai dû témoigner au tribunal.

Recueilli par Christophe Bidal