Ils viennent de passer 8 mois à Radio Campus Besançon et l’expérience les a ravis tous les trois alors qu’ils ne connaissaient pas vraiment le monde de la radio. «C’était hyper formateur, c’était cool et on s’est bien marré. Peut-être que dans certains cas le service civique est une exploitation, mais pas pour nous. Ici, il y a un respect et un suivi, nos responsables nous ont guidés et écoutés».
Leur bonne entente a également facilité les choses, même s’ils viennent d’horizons différents. Chloé, 25 ans, est de Haute-Savoie, Anthony, 23 ans, d’Audincourt et Victoria, 24 ans, de Dordogne. Cette dernière est passée par un stage Leonardo dans le spectacle vivant en Italie. «Après ça, je voulais découvrir d’autres métiers, sans forcément penser à la radio. J’ai postulé quand j’ai vu l’annonce».
Presque un an plus tard, ils ont acquis des compétences. Chloé a fait de la production (habillages sonores, jingles, génériques), appris la technique de studio, apporté son aide sur des documentaires. Anthony s’est occupé de la communication interne et externe, faisant le lien entre le bureau et les animateurs bénévoles, s’occupant de partenariats. Victoria a pu faire de l’animation et du reportage, a préparé et présenté l’émission «la Plage» (agenda culturel). «On a également représenté la radio au congrès des Radio campus, ce qui montre que l’on nous faisait vraiment confiance» ajoute Anthony.
"Apprendre en travaillant"
A titre personnel, ils sont sûrs d’avoir changé. «Un service civique n’est ni un emploi, ni un stage mais un juste milieu estime Chloé. On est là pour apprendre en travaillant. Ca m’a appris à me responsabiliser dans le travail». Anthony complète : «On nous a laissé prendre des initiatives, c’est formateur et responsabilisant. On a eu des bons retours de notre travail, on se sent utile. Quand une cinquantaine de bénévoles vous remercient, c’est plaisant. Je n’ai pas l’habitude de ça».
En plus d’une belle ligne sur leur CV, ils ont pris goût à un métier. Ont envie de poursuivre dans cette voie, avec même des projets de reportages pour Chloé et Victoria. «Continuer dans une radio et dans le domaine de la musique, faire des émissions et des plateaux serait le top» annonce Anthony. Assurément, le jeu en valait la chandelle. Même à un niveau de rémunération peu élevé (voir ci-contre) ? «De toute façon, s’investir dans une association en étant payé n’est pas évident. Là, on a l’occasion d’acquérir de l’expérience. L’indemnisation vient en plus et au moins on sait que ça va être régulier».
Stéphane Paris
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