«Je venais de finir une licence en géologie. Je voulais prendre une année de pause pour réfléchir, savoir si je continuais ou pas, avoir du temps à moi et pas seulement étudier. J’avais aussi envie de voir autre chose, de bouger». Emilie Radic n’a pas mis longtemps à trouver une occupation en adéquation avec ses souhaits : elle s’est rendue sur le site du service civique, a coché les cases "étranger" et "écologie", est tombé directement sur l’offre qui l’a décidée : un volontariat dans une auberge bio à Ruppertsberg, à côté de Mannheim, une offre rendue possible par l’action de la Maison de Rhénanie-Palatinat (1). «C’était d’autant mieux que je parle allemand et que j’adore ce pays».
Elle est rentrée en août dernier après un an à vivre avec 3 autres volontaires dans une maison appartenant au gérant et à participer à la vie du restaurant : courses, entretiens des jardins, restauration des bâtiments, livraison, tri des déchets… Le restaurant est une ferme rénovée avec ses animaux, son potager, compte 36 salariés et «200 couverts quand c’est plein. Au besoin, on aidait en salle et en cuisine».
Bilan : entièrement positif à l’entendre. «J’ai toujours trouvé intéressant de vivre différemment dans l’idée de préserver l’environnement. Rencontrer des gens qui ont les mêmes intérêts m’a énormément plu. J’ai pu avoir des discussions en profondeur sur des sujets qui me tiennent à cœur. J’ai vu des gens qui mettent en œuvre des choses en adéquation avec leurs idées. Cela me servira dans la vie».
Même la petite rémunération du service civique ne l’a pas gênée. «Avec 500 euros par mois en étant nourrie et logée plus les pourboires que tout le personnel se partageait, j’ai même réussi à économiser». Cela n’a pas été le cas pour le trajet du retour : elle a fait Mannheim – Lure à cheval dans l’idée de réduire les frais. «J’avais fait venir Qualao, mon cheval, en Allemagne. Quand j’en ai parlé, une amie m’a rejointe. On l’a fait ensemble. Ca s’est bien passé mais avec quelques aléas comme des petites maladies ou la fatigue des chevaux, on a mis 15 jours et au final ça a coûté plus cher. Mais c’était bien. On est même passé dans le journal en Allemagne».
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