En septembre dernier, Lawrence Domingo-Martinez, jeune bisontine de Planoise, a pu réaliser un projet de bénévolat qui lui tenait à cœur. Elle était depuis longtemps habitée par l’envie de participer à une mission humanitaire à l’étranger. De l’idée au projet, puis du projet au départ, tout n’a pas été facile. Environ quatre ans ont été nécessaires pour le mettre en place. Il a tout d’abord fallu dépasser les appréhensions, voire les peurs que peuvent connaître tous les jeunes porteurs de projet à l’international. Après avoir trouvé une ONG il y a deux ans, Lawrence avait renoncé. L’investissement personnel et financier étant importants, le moment n’était pas encore venu de partir. Puis peu à peu, avec de petites économies ici et là et quand le bon moment est arrivé, elle s’est finalement lancée.
Après consultation de plusieurs sites, la Guilde est apparue comme la structure la plus simple et la plus claire pour l’inscription à une mission. Forums sur internet et rapports de mission ont complété les informations récoltées. C’est enfin la destination du Bénin qui a fini de la séduire. Sans doute une occasion de se redécouvrir, vues ses origines béninoises.
C’est donc en septembre 2010, après 6 mois de préparation intense et 1500 euros d’épargne, que Lawrence s’envole pour Cotonou pour se rendre au village de Dassa-Zoumé. Sa mission : faire du soutien scolaire (le Bénin est francophone) et créer des animations, jeux et activités manuelles pour les enfants du village. Mais très vite, elle s’aperçoit que cette expérience lui apporte beaucoup plus que ce qu’elle peut elle-même apporter… Son bon cœur ne semble pas suffire tant les besoins sont énormes. «Au début, ça été dur de s’adapter aux conditions de vie, il a fallu se dépasser et faire ce qu’on ne pensait pas être capable de faire. Mais à la fin, on repart avec la boule au ventre car on a envie de rester», raconte Lawrence. Pas facile d’apporter son aide dans un pays si lointain par la culture, la vie et les préoccupations de populations encore en quête de l’essentiel. Pourtant «le Bénin est l’un des pays où les membres des différentes communautés religieuses, musulmanes, chrétiennes, animistes, vivent très bien ensemble et font la fête ensemble».
Aujourd’hui en recherche d’emploi dans le domaine de l’information et de la communication ou encore dans la création de projet, Lawrence garde le souhait d’apporter de nouveau son aide, cette fois concrète et durable dans un autre pays en construction : l’Inde. ..
Manon Raoul
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