Adrien Goris est originaire du petit village de Perrecy-les-Forges (Saône-et-Loire). Qui aurait pu croire que ce jeune bourguignon se serait un jour retrouvé à 10 000 km de là dans la trépidante ville de Shanghai ? Pas lui en tout cas.
«Après un IUT services et réseaux de communication à Dijon, j’ai rejoint l’Iscom à Paris où je me suis spécialisé dans le marketing et la publicité, puis j’ai été recruté par l’agence publicitaire Fred & Farid», raconte celui qui a été bercé plus jeune par l’émission "Culture pub".
L’ADN de F&F, c’est la création et c’est ce qui plaît à Adrien qui travaille alors pour des grandes marques automobiles, de boissons, de mode… Embarqué dans la succes story publicitaire des deux frères, il accompagne l’un deux à Shanghai en 2012 et devient directeur de création. Il supervise les équipes artistique et de conception-rédaction pour la réalisation de grands spots de publicité destinés au marché chinois.
«Je me suis jeté dans l’avion et je suis tombé dans la fièvre de Shanghai en me prenant de sacrés baffes culturelles, gastronomiques et visuelles», confie-t-il. Le pari fut réussi. À la fois pour l’agence F&F qui est désormais une référence internationale avec 350 employés à Paris, New York, Shanghai et Los Angeles et pour Adrien. L’une de ses fiertés, c’est la réalisation de la dernière campagne d’Alibaba, le géant de l’e-commerce chinois à l’occasion du "double eleven" (le 11 novembre). Lors de cette
«fête des célibataires», des soldes importantes sont proposées. Pour l’édition 2017, 25,3 millards de dollars de chiffre d’affaires ont été réalisés en 24 heures !
«L'idée de "All in 1" (le nom du spot diffusé sur les télés chinoises, ndr) a été d'utiliser une trentaine de slogans publicitaires mythiques qui, enchaînées dans un ordre bien précis, nous racontent une histoire», explique le Bourguignon. Pour rester créatif et vendre de
«l’émotion» aux clients, Adrien a dû s’adapter à la culture et à la langue chinoise dès son arrivée et doit aujourd’hui appréhender et sentir les évolutions perpétuelles de ce pays d’1,4 milliard d’habitants.
«Le marché publicitaire est en pleine expansion ici, mais il est très différent du marché français. Ici, tout est 100 % mobile ! La société est totalement différente». Pour
«vivre avec son temps», il voyage et observe beaucoup le monde qui l’entoure pour en
«absorber» le maximum :
«pour rester créatif, il faut toujours sortir de sa zone de confort».
Simon Daval
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