Lilou Ségura vient de remporter le titre de championne de France de fond moins de 23 ans en C1. Un titre qui s’ajoute à 20 podiums nationaux, voire internationaux, engrangés depuis 2013 alors qu’elle était minime et venait à peine de commencer le canoë. «J’ai débuté à 11 ans. J’ai fait aussi un peu de hand mais dès que je me suis lancée dans le canoë, je ne me suis plus arrêtée». La compétition est l’un de ses moteurs. «Gagner des courses rapidement m’a vraiment donné envie de continuer. Mais d’autres aspects me plaisent : le fait que ce soit un sport en plein air et le côté individuel. Je crois que je ne suis pas trop faite pour accepter une équipe». Ca, c’est pour le côté compétition car lorsqu’elle cherche son meilleur souvenir, elle cite «les championnats du monde de marathon, grâce à l’excellente ambiance de l’équipe de France».
Le monde du canoë est une famille. Plus que dans les sports très médiatisés, l’entrée dans la pratique est souvent question de transmission. La jeune haut-saônoise en est un exemple parmi d’autres. «Je m’y suis mise parce que mon père en faisait. Il est président du club de Port-sur-Saône où je suis encore licenciée. D’ailleurs je dois aussi ma progression à l’entente à l’émulation avec Elora Helle et Pauline Martin». Ces dernières ne sont pas en reste : elles sont également championnes de France en biplace et Elora est championne du monde universitaire sur 200 m.
De son côté, Lilou situe son apogée sportif lors des régates internationales de Piestany, en mai 2017, lors de sa première année junior. Elle y a gagné une médaille d’argent (C1 200 m) et deux de bronze (C1 500 m, C2 1000m) (1). Pourtant, si elle pratique vitesse et fond, c’est vers le marathon qu’elle se sentirait plus attirée. Pour le moment, elle est à une année charnière : le passage aux études supérieures, moment délicat pour tous les jeunes céistes. Ayant intégré le pôle France à Nancy, elle s’y est également inscrite en licence administration économique et sociale, «parce que c’est une filière qui reste généraliste». Elle doit s’adapter à un nouvel environnement après avoir passé 3 ans au lycée Jules Haag à Besançon où elle a pu s’entraîner avec le SNB et Andrei Frusinoiu dont elle pense qu’il est «un des meilleurs entraîneurs de France». Surtout, devoir associer les études supérieures et l’entraînement intensif la rend prudente. «Je vais faire le maximum pour rester en équipe de France».
S.P.
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