Apolline a intégré le Jury jeunes du Fica dès l'âge de 11 ans. «J'allais souvent travailler au CDI le soir et je discutais avec Jean-Marc Thérouanne qui y était documentaliste. C'est lui qui m'a proposé de participer au jury. Je n'aurais jamais pensé y aller sans ses conseils même si j'en avais déjà souvent entendu parler» confie Apolline. L'expérience lui plaît à tel point qu'elle sera ensuite membre du jury toutes les années jusqu'en terminale où elle en sera même la présidente. «C'était un grand honneur pour moi d'être présidente, cela m'a vraiment touchée et cela m'a donné de la confiance en moi car je devais m'exprimer devant tout le monde. Quand on est si jeune, qu'on a même pas encore le droit de vote, c'est d'autant plus important. On m'a donné la chance de pouvoir faire entendre ma voix comme une adulte» explique Apolline.
S'ouvrir au monde
Grâce au Jury jeunes, le Fica a donc su impliquer et intéresser les vésuliens dès leur plus jeune âge. «Cela m'a permis de découvrir beaucoup de choses. Quand on est jeune, on s'intéresse plus aux États-Unis qu'au continent asiatique. Grâce aux documentaires projetés au FICA on découvre un autre univers, cela donne envie d'y aller, cela peut susciter des vocations.» Apolline se souvient même d'avoir convaincu copains et copines réfractaires. «Certains me disaient que ça devait être long et ennuyeux. Je les ai convaincus de venir voir un film avec moi et en ressortant ils étaient contents et avaient trouvé le film intéressant».
Valoriser Vesoul
C'est peut-être là, le secret du succès du Fica ; faire participer les jeunes qui deviennent alors ambassadeurs de l'événement. «J'ai beaucoup d'admiration pour M. Thérouanne qui parvient à faire venir autant de visiteurs chaque année à Vesoul. Cela valorise aussi notre ville, c'est exceptionnel.» En 2015, le FICA a accueilli quelque 30 000 spectateurs dans une ville de 15 000 habitants. On peut effectivement qualifier ce succès d'exceptionnel.
Katia Mairey
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