“L'idée de cet album n'est pas venue tout de suite, au début il était question d'une collaboration artistique sur 2, 3 titres mais l'osmose et le mélange s'est tellement bien fait…” rappelle Omar le manager des deux groupes. Ce soir-là dans les locaux de Musicampus à Belfort, Dias, Assey, Sinai et Testa sont réunis. Tous étudiants, de Dijon, de Besançon, de Belfort et de Chalon-sur-Saône, les rencontrer ensemble, “c'est déjà une performance” s'amusent-ils. Imaginez donc, l'énergie et la motivation qu'il leur a fallu pour créer cet album (produit par Narkobeats). “On a préféré prendre notre temps et ne pas négliger la qualité. En tout cas, il vient des tripes, on a mis une partie de nous-mêmes dans ce CD, on a investi du temps et de l'argent”. Depuis une dizaine d'années, les rappeurs ont grandi de chaque côté et ont voulu tenter cette expérience ensemble : “on s'était déjà rencontrés alors on a appris à se connaître”.
Certains défendent le rap américain, d'autres le rap français, n'a-t-il pas été trop difficile de travailler ensemble ? “Nous sommes ouverts d'esprits, c'est ce qui fait notre force. On ne puise pas notre inspiration que dans les musiques rap, mais aussi dans l'electro, le jazz, la soul, le rock, on ne met pas de limites tant que la musique est bonne, c'est ça aussi le hip-hop !” . Sur cet album, les thèmes sont variés, les sept péchés capitaux et le désir insatiable (“Même s'ils ont la vie de rêve, ils ne seront jamais satisfaits, les éternels insatisfaits ”), la vie et les défis, les relations amoureuses (“Trop, c'est Trop”), la société en général… “Nos textes vont toucher tout le monde, résument-ils, ils sont engagés tout en restant artistiques, on n'est pas dans la polémique, ni dans la politique”.
Un album “très universel” qui ne demande qu'à être partagé : “si on l'a réalisé, c'est aussi pour le faire vivre sur scène. La musique, c'est fait pour être partagé et on privilégie le contact direct avec le public avant toute chose !”.
Simon Daval
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