« Je joue depuis des années dans pas mal de projets musicaux en tant que batteur. Mais j'ai découvert il y a peu les synthétiseurs, et j'en suis tombé amoureux. J'ai appris au ressenti puis j'ai naturellement commencé à écrire des chansons dans ma chambre, avec l'aide de mon ordinateur. Comme beaucoup de musiciens bisontins, j'ai eu la chance de croiser la route de Miqi O, qui anime tous les 6 mois des stages de beatmaking pour les gens plus ou moins férus de musiques électroniques. Suite à ça, j'ai pu faire une prestation live lors du festival Détonation qui avait programmé une scène La Boocle (label de Miqi O). Puis il y a eu une succession de chouettes endroits et de belles rencontres sur les 2 ans et demi qui ont suivis. Sur scène, Anthony Pergaud me rejoint à la basse et aux synthétiseurs. C'est un ami de longue date, un super musicien mais aussi mon coloc (confiné avec moi en ce moment). C'est important d'être épaulé de la sorte ».
« Loin », une invitation au départ
« Mon EP s'appelle « Loin » et se compose de 5 titres dont
« Les Sables d'Olonne » sorti récemment. J'ai toujours été obsédé par le voyage, et c'est une thématique assez naturelle pour moi. Les titres invitent au départ, à la contemplation, à l'émerveillement. C'est un peu antagoniste avec ce que l'on est en train de vivre puisque nous sommes tous coincés chez nous. Le clip « Les Sables d'Olonne » a été tourné sur une plage belge en plein hiver par Romain-Marie Aubry (alias Raoul Van Der Bukowski), mon meilleur pote qui vit à Bruxelles. J'adore travailler avec les gens qui m'entourent.
Pour la compo, je n'utilise que des synthétiseurs et des boites à rythme et je chante en français. C'est d'ailleurs une chose assez nouvelle d'écrire pour moi. Au début je me suis fait aider par des amis, ma sœur Claire et finalement je me suis débrouillé seul. Il faut lâcher prise et se jeter à l'eau. C'est pas du Baudelaire, mais ça me convient bien. J'ai pas mal écouté Daho ou encore Flavien Berger. C'est très inspirant pour moi !
J'ai toujours eu l'habitude de chanter sur scène mais en groupe et caché derrière une batterie. Se retrouver à chanter seul c'est différent, comme une mise à nu. Le challenge c'était de chanter et de faire un truc complètement différent, de sortir de mes sentiers battus.
Pour la sortie du disque, j'ai la chance de travailler avec Upton Park, un label et éditeur parisien avec qui on travaille avec Bigger et qui a tout de suite accroché sur Alexandrie. C'est une équipe absolument géniale et ultra motivante. Big up !
Du fait du contexte sanitaire, des dates sont annulées. La rentrée sera difficile pour tout le monde avec le report des programmations de printemps à l'automne. Pour l'instant c'est un peu le flou mais je vais faire de la musique à la maison, il y a pire je crois ».
Recueilli par Mona Bouneb
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