Leur premier projet a vu le jour en mai dernier : un concert autour de 6 thèmes, réunissant 12 artistes et 5 formes artistiques. Une idée ambitieuse aboutie après 9 mois de travail, qui leur a valu d’être soutenus par le dispositif
"Jeunes qui osent" du Crédit Mutuel. Proposée au café-galerie "Mon loup" puis au bar "le Tandem" à Besançon, l’idée a rencontré son public :
«Nous avons eu du monde. Des gens qui nous connaissaient mais aussi des personnes qui n’avaient jamais entendu parler de nous, des passants qui sont restés» relate Eugénie Burnier, présidente de l’association. Il faut dire que le projet était original : une première partie sous forme d’expo photos/textes/peintures puis un concert accompagné de vidéos.
Tout est parti de la musique. Et de la rencontre entre Eugénie, artiste peintre, et Célia Serrao, musicienne.
«Au départ nous avions l’idée de travailler ensemble autour de ses chansons, en associant musique et peinture. Puis on a cherché d’autres artistes. On a fini à 12». Tous étaient étudiants à Besançon, en sciences sociales comme en psycho ou en médecine, âgés de 18 à 24 ans. Chacun d’eux a exprimé son ressenti à partir des chansons de Célia. Le souhait était de connecter les autres formes d’arts à la musique. Il est résumé sur le site de l’association :
«Et si on écoutait la musique avec nos yeux ? Et si chaque musique se traduisait visuellement ? Et si chaque forme d’art pouvait se réunir autour de la musique ?». Eugénie ajoute :
«On a aussi monté ce projet parce qu’on ressentait des influences musicales communes : U2, Foals, Black Rebel Motorcycle Club, du rock et de l’electro. Mais tout s’est construit petit à petit. Rien n’était prémédité».
Si With or without dark chills (1) est né pour ce projet initial, le collectif poursuit sa route avec d'autres idées à géométrie variable, associant un ou plusieurs membres. Outre Eugénie et Célia, il comprend Zao Bastoi-Guichard (danseur), Simon Baud (musicien), Robin Besrour (technicien lumière), Barbara Bonhomme (écrivain), Tom Coste (acteur), Mathias Mazoyer (réalisateur), Anaïs Nannini (photographe), Joris Pantano (musicien), Mathilde Vuillaume (danseuse), Betty Wills (peintre).
Aujourd’hui, certains sont partis à l’étranger mais continuent à suivre l’évolution du groupe. WWDC a des projets de webzine et d’émission de radio qui permettrait de garder le contact avec ceux qui sont partis.
«L’association peut également accueillir d’autres personnes, si elles partagent nos perspectives». Elles sont assez larges : développer des projets culturels et artistiques de la création à la diffusion en gardant la volonté de fédérer plusieurs formes. Avec un mot-clef, la passion.
«La pratique artistique est pour nous un loisir mais c’est vrai que dans l’absolu, si on pouvait tous travailler dans le domaine artistique, on le ferait».
S.P.
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