C’est une histoire de rencontres.D’abord entre trois jeunes architectes, Maria Angeles Pallares, 32 ans, Jean-Denis Mignot, 30 ans, Jérôme Guivier, 29 ans. Ils se sont connus pendant leurs études à l’Insa de Strasbourg. La première, espagnole, venait compléter en Erasmus ses études d’archi menées à Grenade. Les deux autres étaient colocataires. Puis les chemins ont divergé, chacun commençant par travailler comme salarié en agence. Jusqu’à ce que Nicolas Peycru, ami d’enfance de Jérôme, leur propose de rénover un local dont il est propriétaire à Besançon. Lui-même travaille dans l’immobilier à Paris et a l’idée d’en faire un lieu de coworking. Une opportunité pour les jeunes gens et un moyen d’exprimer leurs idées : ils conçoivent eux-mêmes le bâtiment et s’attellent à sa rénovation pendant un an. 230 m² en ossature bois, basse consommation (avec notamment un puits canadien), creusement d’un sous-sol. « La proposition de Nicolas nous a paru vraiment sympa relate Jean-Denis. On en a profité pour faire un bâtiment qui nous plaît. Pour nous, c’est une carte de visite. Avec Maria, nous avons déjà un cabinet à Grenade et Cadix. L’opportunité d’en avoir un ici nous permet d’être au fait de cultures, manières de construire et normes architecturales très différentes. On profite des deux. Et pourquoi pas les associer ou les rapprocher sur certains aspects ?»
Pour Jérôme, monter son agence est en revanche une première. « On en parlait souvent à l’école. L’idée de tout architecte est de monter un jour ou l’autre son cabinet. Cela permet d’assumer des choix personnels, de trouver sa propre écriture, de se remettre en question ».
Open space
Les deux cabinets font partie des premières entreprises à investir un lieu conçu pour accueillir plusieurs créateurs
en coworking, l’un des premiers dans la région. A leur côté, des places sont déjà louées par un designer, un blogger, 3 créateurs de magazine, 2 spécialistes d’audit énergétique, bientôt un agent immbilier. Ils travaillent tous en open space au rez-de-chaussée. Le sous-sol, constitué de plusieurs salles, avec un relais téléphone, permet d’organiser des réunions, de s’isoler pour un rendez-vous ou un coup de téléphone. « Il faut juste que les personnes qui s’installent aient des métiers
proches, qui puissent s’adapter à cette organisation explique Jean-Denis. A partir de là, il n’y a que des avantages. L’investissement est minime, s’installer ici revient beaucoup moins cher que d’avoir son propre local. Mais on n’est pas isolé comme on peut l’être en travaillant chez soi. Au contraire, on peut s’entraider, échanger des avis, croiser les compétences. Et chacun a une clientèle qui peut, à un moment, être intéressé par ce que propose le voisin. Même nous, entre architectes, ne nous marchons pas sur les pieds ».
Les coups de pub sont réciproques, le lieu vit d’autant plus qu’il y a de monde. « En plus de nos métiers, on a envie de développer de l’événementiel ici ». Une expo a déjà eu lieu, une autre est prévue en février et les artistes qui le souhaitent
sont invités à prendre contact.
D’autres animations sont imaginées pour faire vivre le lieu : des débats, des présentations d’entreprises, pourquoi pas des formations.
S.P
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