Cette jeune fille de Montlebon fut l’une des premières à bénéficier du Clap. D’août à octobre 2011, elle est partie au Zanskar, dans le nord de l’Inde, réaliser un documentaire dans une école construite par l’association suisse Rigzen-Zanskar (basée à Porrentruy). Le résultat est sorti en DVD cette année : L’Avenir nous le dira, documentaire de 80 mn réalisé avec Rachel Grunenwald. « Rachel était ma colocataire pendant mes études de cinéma à Strasbourg. Elle était en école d’infirmière. A l’époque, elle voulait partir en mission humanitaire à l’étranger. J’ai rencontré par hasard Rigzen Samphil, l’un des fondateurs de l’association, et cela m'a donné envie de réaliser un film. Nos 2 projets se rejoignaient alors on l’a monté, cherché des subventions, préparé et accompli à deux. L’association a tout de suite été emballée ».
Aidées par le Clap, mais aussi les municipalités et commerçants de Montlebon et Morteau, les deux jeunes filles se sont immergées 3 mois durant dans une zone très isolée, à deux jours de route de la ville la plus proche, située en Inde mais de culture, de langue et de religion tibétaines. « On voulait centrer le documentaire sur l’avenir professionnel des enfants du Zanskar. On les a suivis dans leur quotidien. Le tournage a été très chaleureux, on a été accueillies à bras ouverts. Les élèves apprennent leur langue, l’hindi et l’anglais avec 3 alphabets, alors on a tourné en anglais. Avec les rencontres, le film s’est étoffé. C’est une région enclavée mais qui va être bientôt ouverte, avec des perspectives d’échanges et de changements importants ». Elle est rentrée en France avec 200 Go de vidéo et 7 mois de montage devant elle. « Je l’ai montré à Montlebon, à Morteau, dans un lycée à Bishwiller avec des réactions plutôt positives. Le film peut être l’occasion de créer des débats ».
Au-delà du tournage, des liens d’amitié se sont noués. « Leur culture est telle qu’on a été accueillies comme si on était de leur famille. Il y a des différences culturelles comme le fait de faire la cuisine et manger par terre, mais ça nous a tout de suite paru naturel. C’est une expérience incroyable qui s’est faite en toute simplicité. En réalité, il a été beaucoup plus difficile de revenir et de se réadapter à la vie occidentale ». Une belle expérience qui a confirmé les envies de Pauline : « Je veux me spécialiser en documentaire. Pour rencontrer d’autres cultures, d’autres modes de vie et de pensée, d’autres gens ».
Stéphane Paris
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