Anaïs, Doloise de 24 ans, est photographe professionnelle depuis le 1er janvier 2016. Lorsqu'il s'agit de se remémorer l’événement qui lui a donné le déclic, elle évoque sans hésiter le concours Fnac remporté en 2010. Alors tout juste âgée de 17 ans, elle reçoit un appareil photo semi-professionnel et les conseils avisés qui vont avec. «Quand je l'ai eu entre les mains je ne connaissais pas grand chose. Grâce au concours j'ai rencontré un professionnel de Nikon qui m'a proposé un stage. Cela m'a permis d'apprendre les mots clés, les réglages».
Petit à petit, la passion s'affine et prend du sens. «J'ai commencé à faire des photos plus recherchées et plus composées». En parallèle, suite à un concours de l'enseignement non obtenu, la jeune femme remet en question son avenir. Un mal pour un bien. Elle décide alors de professionnaliser son art. «La photo prenait de plus en plus de place donc je me suis dit : je me lance. Aujourd'hui je suis micro-entrepreneure, je suis mon propre patron. J'ai bénéficié de l’Accre (1), j'ai des charges réduites pendant 3 à 4 ans.»
Un vrai coup de pouce. «C'est devenu un aspect important dans le sens où j'ai pu m’inscrire sur des sites en tant que professionnelle, je me suis mise en avant sur les réseaux.» Le bilan qu'elle tire de cette année est supérieur à ses espérances. Anaïs travaille principalement sur la région Bourgogne-Franche-Comté. Mais, «s'il faut aller ailleurs, moi je prends» déclare-t-elle. L'appel est lancé.
«Mettre en lumière»
La photographie fait partie de ces métiers qui se vivent avec passion. Pour Anaïs, prendre une photo c'est «mettre en lumière». Ce qu'elle apprécie c'est la beauté du naturel, sans se soucier de la mise en scène. A la question «qu'est-ce-que tu aimes photographier?», elle répond avec enthousiasme les gens et les détails. Elle ajoute, «en ayant fait des études de psychologie je suis intéressée par l'humain, autant les enfants que les adultes». Et cette philosophie a un nom. «Il y a un courant qui se développe chez les photographes, le lifestyle». Elle n'hésite pas à l'alimenter sur les réseaux et particulièrement sur son compte Instagram grâce auquel elle peut cibler un large public. Et la communication c'est important pour se faire connaître. «Ce qui marche le plus c'est le bouche à oreille, autant physique que virtuel».
Bien qu'elle développe son activité en toute autonomie, Anaïs aime s’entourer. La toile permet de rapprocher ceux qui sont animés par la même passion. «Sur internet il existe des groupes de photographes où l'on peut échanger. Aujourd'hui la bienveillance règne dans la profession». Et également des professionnels de tous horizons. «J'ai pris en photo une amie photographe, une amie graphiste et bientôt la nouvelle collection d'amies créatrices». De prochaines collaborations artistiques seront donc au rendez-vous. Le projet de ses rêves : «Partir à l'étranger prendre des photos de mariage». Le second appel est lancé.
Mona Bouneb
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