C'est ce qu'elle s'est dit, en prenant un congé sabbatique pour partir 6 mois en stage à Montréal.
«L'idée était de m'enrichir des approches professionnelles des courants sociaux nord-américains, de m'inspirer culturellement et surtout de me lancer de nouveaux défis. Après plusieurs années d'expérience professionnelle dans le domaine de l'insertion professionnelle, je ressentais le besoin de sortir de ma “zone de confort”, de me mettre en difficulté et me questionner pour apprendre sur moi, la vie, les autres. Je me suis rendue sur Paris pour rencontrer la documentaliste de l'OFQJ. Grâce à un bon ciblage de structures, mon expérience professionnelle et mon parcours universitaire j'ai pu trouver très rapidement un stage. Je note également une culture très favorable aux stages au Québec. Il semblerait qu'accueillir des stagiaires, et encore plus étrangers, soit considéré comme une réelle richesse, une source de réflexion et de remise en question professionnelle. Quant aux démarches administratives, je trouve qu'il y a une bonne articulation entre le Crij et l'OFQJ qui sont facilitateurs, même s'il faut aussi faire preuve d'autonomie et d'organisation.
Durant ces 6 mois, j'ai occupé un poste d'intervenante sociale dans un foyer de jeunes travailleurs et travailleuses de Montréal. Les jeunes accueillis dans cette structure ont entre 17 et 24 ans, sont en recherche d'un hébergement stable et favorable à un suivi éducatif au sens large leur permettant d'être autonomes et d'accéder à un logement indépendant. La première étape du travail consiste à faire émerger leurs besoins et difficultés et élaborer des pistes de travail, par exemple sur la gestion du budget, la stabilisation professionnelle et personnelle, les problématiques santé, le comportement, la notion d'engagement. Au sein du foyer, il y a 21 chambres équipées de cuisinette et meublées ainsi qu'un espace de vie commun. C'est l'endroit où vit le foyer et où sont proposées des activités diverses trouvant leurs sens dans la socialisation, la dynamique de groupe, l'ouverture culturelle. Mon rôle était de procéder auxentretiens de sélection des jeunes, aux suivis psycho-éducatifs, à la mise en place d'activités, à la vie en générale du foyer.
Mon stage fut une belle expérience professionnelle et personnelle. J'ai été très bien accueillie au sein de la structure et très vite considérée comme un membre de l'équipe à part entière, avec desresponsabilités, une prise de compte de mes avis. J'ai appris beaucoup sur le sens donné au métier d'intervenant social/éducateur et sur toutes les valeurs humaines que cela suppose. Cela m'a aussi permis de me repositionner professionnellement.
Même chose sur le plan quotidien : la vie montréalaise est faite de belles propositions culturelles (festivals, concerts, expos, musées….), de rencontres cosmopolites. C'est une grande ville où tout semble bien plus simple qu'à Paris par exemple. La vie est moins chère, on circule très aisément en vélo, les Québécois sont très accueillants. Et Montréal est une belle porte d'entrée pour visiter le Québec et ses grandes espaces, les Etats-Unis et même les Caraïbes !»
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