Créer un club Unesco, c’est vouloir s’investir pour le respect des droits de l’homme, des cultures, de l’environnement, l’aide aux populations défavorisées, les combats pour la paix et l’éducation… Mais c’est aussi mener des actions formatrices en elles-mêmes. C’est ce que retient Charlotte Breton, 20 ans, l’une des jeunes du club Unesco de Dole. “En 2 ans j’ai appris beaucoup de choses que je n’aurais pas apprises autrement. Les interventions dans les écoles ont donné à certains d’entre nous le goût de l’enseignement. Personnellement, nos activités ont confirmé ma volonté de partir de France pour découvrir d’autres cultures”.
Avec Nadège Nicod, la présidente et Julie Lair, la trésorière, toutes deux âgées de 21 ans, elle s’est rendue l’été dernier dans une famille à Hampi, au cœur de l’Inde, par l’intermédiaire d’une association trouvée dans le magazine de l’Unesco. Un voyage de solidarité et de visites, payé à leurs frais et par diverses petites actions de type brocante. Un voyage qui leur a donné envie de faire connaître l’Inde auprès des écoliers dolois. Pour cela, elles préparent une malle pédagogique et des films, avec l’aide de la MJC de Dole, spécialisée dans l’image. “Ils nous prêtent le matériel, l’ordinateur pour le montage. Depuis le début de notre association, la MJC nous soutient beaucoup. En échange, on leur donne notre aide bénévole pour certaines actions”. Depuis la création du club de Dole, ses jeunes instigateurs (ils sont une petite dizaine) ont mené plusieurs ateliers d’une demi-journée dans des écoles maternelles et primaires, créé une expo avec des malles pédagogiques qui circulent en milieu scolaire et permettent aux enfants de mieux connaître la Russie, l’Amérique latine ou l’Afrique.
“Au départ, on avait envie de monter des projets relate Nadège Nicod. On est allé voir la direction départementale de Jeunesse et Sports, la MJC de Dole et de fil en aiguille on a entendu parlé des clubs Unesco. L’affiliation est assez facile, il suffit de signer la charte et d’avoir des actions qui entrent dans le cadre de l’Unesco, dont les domaines sont assez vastes. Lorsqu’on est affilié à la fédération française, on reçoit du courrier, des infos, on nous propose de relayer localement des journées nationales et des événements, mais on reste libres de nos actions”.
“On espère être relayé”
En février 2006, le club a également participé au 4L Trophy, raid humanitaire dans le sud du Maroc, pour lequel il a reçu une aide “Envie d’agir” de Jeunesse et Sports. L’association a transmis 30 kg de matériel scolaire à un village de 800 habitants. “C’est à partir de là qu’on a eu envie de faire découvrir d’autres pays se rappelle Nadège. Mener à bien cette expérience nous a pris beaucoup de temps, notamment pour la recherche de sponsors. Mais cela nous a fait connaître auprès d’eux.Après ce premier contact, c’était plus facile de retourner les voir pour d’autres actions”. La recherche de financement est un savoir-faire de plus à leur crédit, de même que les quelques notions de mécanique apprises pour l’occasion. Lors de la création du club, ses fondatrices et fondateurs étaient élèves au lycée Nodier, à Dole. Aujourd’hui, ils sont étudiants ou en passe d’entrer dans la vie active, à l’instar de Nadège Nicod qui vient d’intégrer l’Education nationale. “S’investir prend du temps et avec nos études, on a dû baisser le pied cette année. Alors on espère ouvrir l’association à de nouveaux lycéens. Beaucoup nous ont déjà fait part de leur envie de venir”.
S.P.
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