«Le cinéma nous sert à oublier la réalité ou nous rappeler qu'on l'a oubliée». Dans l'association Caméra 7, chacun y va de sa petite citation sur le 7e art. Il faut dire que cette passion les anime depuis bien longtemps.
«Au début, le collectif s'appelait Arahs (Association des réalisateurs amateurs de Haute-Saône), explique Gaëtan, le président,
nous avons tous une ambition et une motivation qui s'oriente dans les domaines de l'art, du multimédia, de l'audiovisuel». C'est sur le film
"Point de vue" que se sont rencontrés Gaëtan Selle, Marc Durand et Cédric Deneubourg.
«Je me sentais un peu seul dans la région et un film, ça ne se fait pas tout seul, confie ce dernier. Je leur ai proposé un scénario, il a été remanié pour que chacun puisse amener son univers. Nous avons mélangé mon côté dramatique, avec le paranormal cher à Gaëtan et le psychologique qu'affectionne Marc».
«Chacun apporte ses compétences
par pure passion»
Ce nouveau projet s’appelle "Svolta". Dans cette aventure, le trio a su bien s'entourer. De nombreux acteurs – professionnels, amateurs et bénévoles - y participeront dont Régis Ivanov, professionnel parisien.
«Quand j'ai écrit l'histoire et que je l'ai rencontré lors d'une figuration, je l'ai tout de suite identifié comme le personnage de mon film», précise Cédric. Svolta, c'est aussi une équipe technique avec différents protagonistes dont Quentin, attaché à la photographie, entre autres.
«Je ne me destine pas forcément à travailler dans le cinéma, mais je me lance dans la photo. Ce film, ce sera donc un enrichissement pour moi, un vrai plus», affirme-t-il. L'équipe a eu aussi l'occasion de faire connaissance avec Alain Baptizet, réalisateur, scénariste et producteur autodidacte,
«une grosse rencontre du film».
«C'est un vieux routard dans le cinéma, sur le tournage ce sera un peu le papa de tout le monde. Il veut aider les jeunes qui se lancent comme nous» s'enthousiasme Cédric. Valentigney, Héricourt, l'Hôtel du Tonneau d'Or à Belfort ou encore le CFA de Bethoncourt,
«le gros des séquences sera tourné dans la région à part quelques scènes à Paris». Sur le tournage - les premières seront tournées pendant l'été, le reste en octobre -, il sera bien difficile de dire qui portera quelle casquette.
«Le but de ce collectif, c'est le partage, rappelle Gaëtan,
chacun apporte ses compétences et s'investit dans ce projet par pure passion».
«Ce n'est pas un film de copains
avec un caméscope»
Même s'ils sont pour l'heure amateurs, chacun met tout en oeuvre pour que ce film se déroule le plus professionnellement possible.
«Ce film, c'est un rêve, confie Cédric, il faut aller au bout. Il sera fait dans la débrouille, mais je veux que notre travail soit reconnu sans qu'on ait connaissance, dans un premier temps, du budget. "Svolta" n'est pas un film de copains avec un caméscope». Pour le moment, le budget s'élève à 10 000 €.
«Si l'on trouve des partenaires et des financements, certaines séquences seraient revues à la hausse, notamment une grosse fusillade dans un restaurant, mais aussi le confort des acteurs». A
«dimension européenne» - deux séquences seront tournées en roumain et allemand -, "Svolta" raconte l'histoire de Raphaël qui,
«officiellement aide les entreprises à se relancer, officieusement, forme des gens pour des actes terroristes». Mais vous n'en saurez guère davantage.
«Je ne souhaite pas trop en dire, ce sera un film à rebondissements, autant dans le casting que dans l'histoire. Je souhaite garder une certaine surprise même les acteurs ne sont pas au courant». Pour le moment, la date de sortie n'est pas encore connue mais l'équipe souhaite bien diffuser leur réalisation dans des salles de la région et participer à des concours et des festivals. Mais d'ici là, il va falloir faire tourner la caméra. "On apprend à jouer en jouant", encore une citation - de Romain Duris - qu'on garde bien en tête à Caméra 7. Alors, action !
Simon Daval
Photo Simon Daval
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