Fin 2019, Candice apprend qu’elle a un sarcome d’Ewing, une tumeur logée dans sa côte gauche. Pour soigner ce cancer, elle endure un an de traitements à l’hôpital de Besançon puis de Dijon. C’est durant ses hospitalisations qu’elle rencontre
Marylou Courville, professeure d’activité physique et sportive au sein de l’association Sourire à la vie. Avec elle, Candice renoue avec le sport, doucement, dans un corps très affaibli par la maladie et les traitements.
Redécouvrir la danse
Cette rencontre avec Marylou, c’est aussi le début de très nombreuses activités proposées par l’association. Grâce à
Sourire à la vie, Candice met le cap sur la Corse puis la Polynésie, avec d’autres enfants également affectés par le cancer. Fin 2021, au cours d’un séjour à Marseille, où se trouve le siège de l’association, Candice découvre un projet de comédie musicale emmenée par des enfants et adolescents de l’association.
« Je faisais de la danse avant de tomber malade, et c’était compliqué de reprendre », explique la jeune fille. Malgré ses peurs, elle se joint à la petite troupe, et apprend une première chorégraphie.
« C’était une sensation que je n’avais pas ressentie depuis longtemps ! Danser me donne le sourire ! »
En juin 2022, une première représentation est prévue à Paris, au Théâtre du Rond-Point. Candice n’a pas pu répéter beaucoup, mais elle monte sur scène.
« C’était incroyable ! » se souvient-elle. Ce spectacle, qui mêle chant et danse, s’appuie sur le roman du
Petit Prince :
« C’est l’histoire d’une petite fille qui est à l’hôpital, qui lit Le Petit Prince, et qui voyage avec lui », raconte Candice. Parmi les danseurs et chanteurs : uniquement des jeunes touchés par le cancer, ou en rémission. Certains marchent avec des béquilles, se déplacent en fauteuil roulant, ou dansent avec une prothèse.
Après le Kursaal et Paris, un mot de Grand Corps Malade
En début d’année,
Le Petit Prince change son histoire est programmé à Besançon, avant une deuxième date à Paris.
« J’étais trop contente », sourit Candice, qui est la seule de la région à participer à cette mini-tournée. Durant les vacances de Pâques, elle passe trois jours à Marseille pour répéter les chorégraphies ; cette fois-ci, ce n’est pas une danse qu’elle fait, mais toutes celles du spectacle !
« C’était super de pouvoir danser devant ma famille et des copines de Sourire à la vie ». Sa maman, Julie, ajoute :
« La dernière fois que son papa l’avait vu danser, elle était déjà malade ; il était très ému de la revoir, en forme. » Après le Kursaal, Candice enchaîne avec la représentation parisienne.
« Et le lundi matin, je passais mon bac blanc de philo », rigole-t-elle. Bac blanc où elle arrive avec un mot d’excuse un peu spécial en poche :
« C’est Grand Corps Malade, le parrain de l’association, qui me l’avait écrit, dans le cas où j’arriverais en retard ! »
Près de 4 ans après l’annonce de son cancer, Candice a mis la maladie derrière elle.
« J’aurais préféré ne pas être malade, bien sûr, mais Sourire à la vie m’a aidée à compenser ce que j’ai pu endurer. » Aucune nouvelle représentation du spectacle n’est programmée pour le moment, mais si c’était le cas, Candice est prête à remonter sur scène.
Camille Jourdan
Commentaires
Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.