Coline et Clémence terminent bientôt leur première année à l’ISIFC, école d’ingénieurs spécialiste du dispositif biomédical, et ont déjà en tête de faire profiter de leurs compétences. Fin juin, elles vont partir pour un mois au Laos, en mission humanitaire. Sur place, elles vont donner un coup de main à deux associations de terrain :
Aflapa, dans un hôpital ophtalmologique à Vientiane et
Les Amis de Paksé dans un dispensaire en pleine campagne au sud du pays. Elles ont prévu de rester 15 jours dans chaque site. Aflapa est une association laotienne qui vient en aide aux aveugles. Les deux étudiantes vont y apporter des dispositifs médicaux récoltés par l’école.
« Sur place, on sera aussi là pour réparer le matériel et éventuellement former le personnel à s’en servir ». La suite du périple les mènera à un dispensaire où elles se joindront à une équipe de 18 professionnels français.
« Il n’ouvre qu’une fois par an, aussi est-il très utile. La population est demandeuse ». C’est l’occasion pour les habitants d’avoir accès à des médecins généralistes, des dentistes, des ophtalmologues, pour recevoir des soins ou effectuer un bilan de santé.
Pouvoir appliquer ce qu’elles apprennent les motive.
« C’est gratifiant de pouvoir se rendre utile » estime Clémence Boisseau, venue de Laval, en Mayenne, à Besançon, après une prépa bio.
« Ce projet permet aussi de découvrir une autre culture ». Coline Thiriet vient de Lons-le-Saunier et est entrée à l’ISIFC après une licence bio.
« L’humanitaire est quelque chose dont j’avais envie, pour essayer d’apporter ce que je peux apporter et aussi pour m’enrichir » dit-elle.
Coline et Clémence ne partent pas à l’aventure, mais dans le cadre des actions de l’association humanitaire
Humabio, créée en 2006 au sein de l’ISIFC. Le projet est rôdé. Chaque année, des étudiants partent en Asie ou en Afrique pour aider les populations. En 2024, 14 d’entre eux participent à des projets, au Laos donc, mais aussi à Madagascar, au Bénin et au Togo. Le projet entre dans le cadre de leurs études, ce qui facilite une préparation importante en temps et en logistique.
« On s’est lancé en novembre et depuis on y pense jour et nuit ! C’est beaucoup d’organisation. On en fait un peu tous les jours » relate Coline. La partie immergée est conséquente : préparation du voyage, aspects logistiques, communication, financement…
« On a lancé une cagnotte sur Helloasso, on a mis en place une boutique en ligne de produits faits main au crochet. On aimerait aussi toucher des entreprises pour du sponsoring ». Boucler un budget de 4000 euros demande du temps. Mais elles se sont démenées, obtenant notamment une aide du Clap (1). Leur programme inclut également un stage de préparation avec l’association Bip Humanitaire, située à Meaux. Ensuite, ce sera le départ pour le Laos.
« Ce projet nous permet également de faire connaître le dynamisme des associations étudiantes » disent-elles. L’an prochain, elles pensent déjà à s’impliquer dans le bureau d’Humabio pour aider les futurs étudiants de 1re année à partir et à perpétuer une tradition de bientôt deux décennies.
S.P.
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