Danny Parra, 19 ans, est Bisontin d'origine et occupe la position d'attaquant. Eric Almon, 23 ans, est Américain et garde le filet pour les Séquanes. Ces deux hockeyeurs font partie d'une équipe qui marie bien la jeunesse à l'expérience et qui a tous les éléments pour gagner le championnat. Le premier est né à Besançon et a chaussé ses premiers patins à 7 ans dans l'ancienne patinoire qui était située à l'emplacement actuel de Micropolis. Il a immédiatement prit goût à la glisse et à la vitesse. Plus vieux, c'est en regardant les matchs de hockey de la Ligue Nationale à la télévision qu'il a voulu jouer dans un calibre plus «compétitif». Parra a patiné jusqu'à l'âge de 15 ans dans le hockey mineur de Besançon avant de passer 4 ans dans l'équipe junior-élite de Reims pour ensuite revenir dans la capitale de la Franche-Comté et évoluer chez les Séquanes. «La différence entre le junior-élite et le N2 c'est évidemment la qualité et l'expérience des joueurs. Personnellement, dans le N2, j'ai appris à être plus patient, plus calme et plus posé dans mon jeu.» Notre hockeyeur bisontin n'a toujours pas de contrat signé avec les Séquanes - ce qu'il aimerait bien - et évoque, par conséquent, la possibilité de repartir l'an prochain dans le junior. En ce qui concerne le hockey à Besançon, l'attaquant mentionne que sa popularité a augmenté de façon exponentielle depuis ses premiers coups de patins : «Il n'y avait pas beaucoup de licenciés, peu de spectateurs, les clubs étaient moins bien organisés. Mais, cette année, c'est le contraire, les équipes et l'organisation ont évolué et il y a beaucoup de monde dans les gradins». Il précise toutefois que certains de ses amis ont abandonné la pratique de ce sport au niveau cadet faute d'équipe junior en Franche-Comté. A ses dires, la présence d'un club junior franc-comtois pourrait contribuer à l'évolution du hockey dans la région et saura motiver les jeunes joueurs à poursuivre dans la voie glacée et passionnante de ce sport d'hiver. Quoi qu'il en soit, Danny Parra a su déployer efficacement sa passion et son talent pour atteindre la N2 et bientôt, peut-être, la N1 voire l'Élite sénior ou même l'Amérique.
Un Américain dans la tribu celte
C'est par l'entremise d'un contact entre un membre de l'organisation de Besançon et un Québécois ayant joué pour Mulhouse et fréquenté le même collège que l'Américain (Darmouth College), qu'Eric Almon s'est joint aux Séquanes. Ce dernier se plaît bien en France et cette présence dans l'équipe bisontine lui permet de donner son avis sur le style de hockey pratiqué chez nous. «Le hockey en France est vraiment différent de celui pratiqué en Amérique. En Europe, il a plus de patinage, plus de passes, plus de finesse avec la crosse, moins de robustesse et le jeu est axé sur l'offensive». Voilà rien de rassurant pour un gardien de but ! Le cerbère se dit heureux à Besançon et sera intéressé à prolonger son contrat d'un an si les Séquanes parviennent à atteindre la N1 : «Il y a une bonne atmosphère ici tant dans l'équipe que dans les gradins et j'ai de très bons coéquipiers. De plus, le club vise définitivement les play-offs et les chances de remporter le championnat sont très bonnes». Et la langue française Éric ? Pas trop de difficultés ? «J'apprend le français tous les jours avec mon colocataire qui ne parle que le tchèque et le français !» Le gardien de but n'est pas venu en France pour prendre des vacances. Il est conscient qu'il doit améliorer sa constance ainsi que sa concentration. Et l'avenir ? L'Américain rêve bien sûr de jouer un jour dans la Ligue Nationale mais à défaut de gagner sa vie dans le hockey, il veut devenir, comme tout Américain qui se respecte, un véritable «businessman». Mais d'ici là, l'expérience bisontine lui semble profitable à tout point de vue et avant d'aligner les dollars et de construire son palais, il se doit d'arrêter les palets.
Nicolas Roussy
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