Un parcours impressionnant et un agenda bien rempli pour David Bouhelier. En trois ans, il a réussi à se tailler une place en tant que chargé de mission au sein de la filière de la pêche à la mouche du Comité régional du tourisme de Franche-Comté et a fait l'acquisition d'une pisciculture avec son frère Gilles tout près de chez lui à Crosey-le-Petit. Il est également l'auteur du Petit futé, version pêche en Franche-Comté, donne des cours sur la sensibilisation de l'eau auprès de CE2 et CM2 pour le département du Doubs, et ce en plus de travailler pour Ragot, une des plus grandes sociétés de matériel de pêche en France. Il arrive aussi à trouver le temps de participer à divers salons de pêche. « Six mois avant de débuter mes études dans ce domaine, je ne savais pas du tout ce que j'allais faire. J'avais entamé des études pour devenir vétérinaire, mais ça ne m'a pas trop plu. Peut-être que je n'étais pas assez motivé... Et puis je pratiquais déjà toutes sortes de pêches...» Sa formation : un BTS en aquaculture en Lozère, un DUT en aquaculture à Nancy, le tout suivi d'un diplôme d'accompagnateur guide de pêche à Ornans, à la Maison nationale de l'eau et de la pêche. Sur plus de
300 diplômés, seulement une quarantaine réussissent à en vivre. « Les saisons sont courtes : de mai à fin octobre. Mais avec la pisciculture durant les mois d'hiver, je peux travailler à l'année près de l'eau et des poissons. Si je pouvais, je pêcherais chaque jour. J'aime bien le calme au bord de la rivière et la beauté de la nature. »
Le sixième sens du grand pêcheur qu'il est devenu au fil des ans n'est pas «génétique» pour David Bouhelier. « Non, mes parents ne pêchent pas du tout. Ce n'est pas d'eux que j'ai hérité de mon plaisir de pêcher ». Il connaît pratiquement tous les coins de paradis en Franche-Comté pour pêcher. « Dans la région, les eaux sont larges et claires. Et les couleurs des truites sont différentes, et ce sont de gros poissons. J'aime particulièrement la Loue et le Dessoudre ».
Un as de la pêche à la mouche
Ecouter David Bouhelier par-ler de la pêche à la mouche donne envie d'en faire. Ses yeux s'illuminent et il se laisse aller pour raconter l'essence de ce sport où l'une des spécificités réside dans la beauté du geste du lancer du fil. « La pêche à la
mouche est un sport qui demande de l'attention et une certaine patience. Un sport actif aussi. Et puis qui rend toujours à la rivière ce qu'elle donne. A la pêche à la mouche, on remet toujours les poissons à l'eau après la prise. Tout est dans le plaisir d'en attraper pour ensuite les relâcher. Et même si c'est un sport solitaire, j'y vais rarement seul. Pratiquement toujours avec des amis, des collègues et des clients. Même en groupe, on a chacun notre petit coin. On se rejoint après deux-trois heures de pêche, et puis on se raconte ce qu'on a attrapé. » Les prochains projets pour ce pêcheur ambitieux : David Bouhelier et son frère planifient d'agrandir la pisciculture. En association avec un troisième collègue, un guide pêcheur de la Haute-Saône, ils planifient aussi d'ouvrir un gîte avec resto pour accueillir les pêcheurs dès l'an prochain.
Elenka A. Todorov
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