Des cuisines aux produits, il n’y a qu’un pas. Et Josselin Pradier l’a franchi ! Originaire de Villersexel en Haute-Saône, il a suivi un DUT Techniques de commercialisation et une licence professionnelle TICAMaCo à l’IUT Belfort-Montbéliard. Toujours dans le Territoire de Belfort, il a ensuite travaillé pendant cinq années dans la vente d’ameublement de cuisine. «J’en ai eu ras le bol du commerce traditionnel avec le sentiment de me sentir inutile et de travailler pour des patrons sans considération»lance Josselin, 29 ans. Les questions existentielles et les remises en question sont apparues, mais il ne lui a pas fallu longtemps pour (re)trouver sa voie. Il n’a eu qu’a puiser au fond de lui : «depuis tout petit j’étais sensibilisé au commerce équitable. Ma famille a toujours eu pour habitude d’acheter des produits de qualité aux producteurs du coin. C’est purement logique et ultra-simple : un producteur, un acheteur».
«Il faut oser !»
10 mois après avoir «tout monté de A à Z», son site de e-commerce a été lancé. Un premier pas vers l’inconnu ? «Il ne faut pas hésiter à quitter un certain confort financier, et il faut oser ! Avec un peu d’inconscience au début peut-être mais je ne regrette rien. Aujourd’hui, je fais un métier où je me sens utile. Mes conseils ? Vraiment tout anticiper pour éviter les mauvaises surprises et réaliser un prévisionnel précis et complet pour être serein».
Aujourd’hui, l’équipe de 4 employés traite près de 500 références et travaille avec 50 producteurs. Après commande en ligne, les clients sont livrés une fois par semaine à domicile ou dans des ambassades (il n’en existe que sur Belfort pour l’instant). Il est possible également de retirer ses produits au local sur la zone de Technoland à Étupes. Une véritable plaque tournante : «c’est un gros avantage, les axes routiers nous permettent d’intervenir rapidement dans les quatre départements».
Bientôt un drive local
Mais quel est le prix de ce commerce équitable qui fait la part belle à l’agriculture biologique ou raisonnée ? Pas forcément plus cher que dans la grande distribution, «quelques euros de plus seulement sur un panier moyen». Comment est-ce possible ? «Nous sommes le seul intermédiaire et nous optimisons le coût des tournées qui se concentrent sur un rayon d’une heure autour de Belfort». La petite entreprise a su trouver la bonne alliance : le côté moderne des nouvelles technologies et le retour aux «essentiels» de la consommation locale. Dans un avenir proche, elle souhaite embaucher une personne supplémentaire, trouver des ambassades à Besançon et même lancer un système de drive où les clients pourront venir retirer des produits de consommation courante, 2 heures après leur commande. C’est dire si le local a de l’avenir !
Simon Daval
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