Sa passion, c’est le beatbox. A savoir l’imitation des instruments avec la voix. Thibaut Emonin a commencé à l’âge de 12 ans après avoir vu un beatboxer à la Nouvelle star. «Ce n’était pas encore très connu et j’ai trouvé ça original alors j’ai eu envie d’essayer». Dix ans après, il a acquis les techniques suffisantes en autodidacte. «J’ai regardé des vidéos et des tutoriels sur internet et je me suis exercé chez moi. J’essayais de reproduire ce que j’entendais à ma sauce. A force d’en faire tous les jours, j’ai fini par y arriver mais il faut du temps et de la patience». Et de la passion, car la formation est continue. Aujourd’hui encore celui qui a pris pour alias Destino estime en faire une heure par jour.
«Parfois, je m’exerce en faisant autre chose. J’essaie de refaire des morceaux de musique comme de l’impro et parfois je m’enregistre en freestyle. C’est un milieu très évolutif, il faut se mettre à jour. Il apparaît sans arrêt des sons que personne ne faisait avant et quand l’un commence, ça se propage».
Ce qui lui plaît ? «L’originalité. Le fait que ça me permette de faire de la musique alors que je ne sais pas jouer d’instrument. Voir que j’y arrive. Et puis ça ne me coûte rien, il n’y a pas besoin de matériel».
C’est aussi un hobby qui lui a servi à titre personnel. «J’ai fait ma première scène il y a 5 ans au festival jeunes talents de la JOC. C’est une amie qui me l’a proposé et ça s’est super bien passé. J’avais de l’appréhension car je suis de nature hyper timide. Depuis, j’ai fait une demi-douzaine de prestations scéniques et je suis moins stressé. Se faire encourager par le public donne la pêche. Cela m’a aidé à m’améliorer, m’a enlevé une grosse part de timidité». Pourtant, il ne s’attendait pas à être sélectionné par la Ville pour Jeunes talents 2015. «Avant, c’était plutôt bon enfant. Là c’était autre chose, carré, pro, sur la scène de la Rodia. Mais ça s’est bien passé, le public a super bien réagi. Ca a fait un peu parler de moi, mais je n’ai pas plus cherché que ça à prolonger cette notoriété. Pour moi, le beatbox reste un hobby». S’il cite les Français Eklips, Alem (champion du monde) et Alexinho ou encore l’Américain Napom comme références, il ne sent pas encore avoir le niveau pour participer à des battles ou des championnats, monnaie courante dans la discipline. «Pour l’instant, j’essaie surtout d’apprendre de nouveaux sons, dans tous les styles de musique».
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