Rejoindre la mer Méditerranée, depuis Dole, à vélo ; voilà le défi que relèvent tous les ans une quinzaine de lycéens dolois, avec leurs professeurs d’EPS. Cette année, le départ a été lancé le 8 juin, au lycée Jacques Duhamel. « Il nous fallait un vélo révisé, des cuissards ou des vêtements adaptés, un casque, des lunettes, des gants… », liste Aron. Plutôt adepte du rugby, il n’avait « jamais fait autant de kilomètres à vélo » avant de s’inscrire à ce périple. Comme d’autres, il a donc suivi quelques entraînements, les mercredis après-midi. La veille du départ, l’impatience l’emportait sur le stress : « J’avais hâte de partir », assure le jeune homme.
« Le 1er jour, on a roulé 5 heures », décrivent Cassandra et Pryscillia. Les deux sœurs jumelles, triathlètes, faisaient partie des trois seules filles de l'aventure. Cette première étape a conduit le petit groupe jusqu’à Cluny. Puis les routes et les paysages se sont enchaînés les jours suivants : une centaine de kilomètres par jour, pendant 4 ou 5 heures, en avalant quasiment à chaque fois un dénivelé positif supérieur à 1 000 mètres ! « Pour moi, ce sont les premiers jours qui ont été les plus difficiles, assure Alizé, pas spécialement habituée à pédaler. Sur sept jours, on a le temps de s’habituer, même si les courbatures apparaissent sur les dernières étapes », poursuit la jeune fille. Chaque soir, toute l’équipe dormait en gîte, ou sur un camping, et toutes leurs affaires étaient transportées par une voiture balai.
Des paysages magnifiques et de l’entraide
Loire, Puy-de-Dôme, Lozère, Gard… En une semaine, la petite troupe a vu défiler une partie de la France. « Nous roulions presque uniquement sur de petites routes sans voiture », raconte Cassandra. La traversée des Gorges du Tarn semble avoir été élue étape préférée : des paysages « magnifiques », « impressionnants »… Les cyclistes ressortent également marqués par les quelques cols à grimper : celui de la Cépée, ou encore celui de Béal, 24 km et une pente de 3,6 % en moyenne. « C’est long 24 km », sourit Cassandra. Pas de quoi les décourager : « On montait toujours en peloton, donc il y avait un effet de groupe, témoigne Aron. On s’encourageait, et on rigolait ensemble. »
« Le 5e jour, ça commençait à être dur, j’ai eu du mal, confie Alizé, mais je suis dit que je ne pouvais pas abandonner maintenant. Et au final, j’ai réussi ! » Pour les coups de mou, la solidarité entre les coureurs a joué son rôle : « Sur les 15 derniers kilomètres de la 6e étape, on m’a poussée presque tout le long, car j’avais mal au genou », raconte Cassandra, quand sa sœur avoue qu’elle ne serait « peut-être pas arrivée jusqu’au bout si j’avais été toute seule ! »
Prêts à repartir !
Après 7 jours et plus de 700 km, toute l’équipe a débarqué à Palavas-les-Flots : « Quand on a commencé à voir la mer, je me suis dit qu’on avait fait quelque chose d’exceptionnel ! », se réjouit Aron. Pour Alizé, c’était aussi un soulagement d’être arrivée : « J’étais contente, et ça valait le coup, même si j’avais mal aux jambes ! » Heureusement, les coureurs ont pu vite aller se rafraîchir :
« Quand j’ai mis les pieds dans l’eau, je me suis dit qu’on avait atteint notre objectif », résume Aron. Après un jour au camping, tout le monde a remballé ses affaires pour prendre le train du retour, jusqu’à Dole. Après cette aventure qui a créé des amitiés, toutes et tous ont une envie : recommencer ! « Sur un autre trajet, pour voir des paysages différents », précise Alizé, et peut-être « sur seulement 4 ou 5 jours, avec nos parents », affirment Cassandra et Pryscillia.
Camille Jourdan
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