Du cosmétique, mais du cosmétique bio. Cyril Barbier, 26 ans et Laëtitia Couix, 25 ans planchent depuis deux ans sur cette idée. A la fois dans l'air du temps et pour l'instant
“pas trop verrouillé par les grosses enseignes” selon Cyril. Une idée à potentiel
“car le bio permet de tout faire en cosmétiques. Et le bio peut aussi être quelque chose d'agréable précise-t-il.
Ce n'est pas parce que c'est bio que la clientèle n'aime pas avoir de nouvelles textures, de nouveaux parfums”.
Lotions toniques, laits de massage, crèmes de jour, masques… Leur enseigne, LCB Cosmétiques compte déjà 34 produits. Ils vont les commercialiser sous deux marques : Oxalia à destination des instituts de beauté, Ylaé diffusé pour le grand public par l'intermédiaire des magasins bio et du site
ylae.fr.
“Nos produits sont certifiés par Qualité-France qui délivre le label cosmétique bio. Le minimum est d'avoir 95 % d'ingrédients naturels et 10 % de matière première bio. On en a plus de 50 %...” Même leur packaging est en polypropylène recyclable.
“Nos matières premières viennent de France, le packaging d'Italie. Notre volonté est de travailler avec des gens à proximité mais le problème est qu'il n'y a pas énormément de fournisseurs” indique Cyril.
Ils ont choisi le salon du bio de Besançon, du 9 au 12 avril prochain, pour le lancement officiel de leurs marques mais l'idée a mûri depuis longtemps.
“On s'est installé en juillet dernier mais on avait le business plan depuis le mois de septembre précédent relate Cyril.
Dès la sortie de nos études, il y a deux ans, on avait en tête de mener un projet ensemble mais on n'a pas voulu se précipiter”. Parmi leurs atouts, la complémentarité. A Cyril la gestion, à Laëtitia la création des produits. C'est elle qui cherche, expérimente, mitonne les produits à partir d'extraits de plantes et de fleurs.
Leur laboratoire est installé à la pépinière d'entreprises de Besançon-Palente où ils sont hébergés pour l'instant. Laëtitia a obtenu un master d'ingénierie dans les cosmétiques à Montpellier. Tous ces stages ont été effectué dans les cosmétiques orientés bio. Elle a ensuite été embauchée dans un laboratoire suisse où elle travaille encore à mi-temps. Des interférences entre les deux activités ?
"Non, ils sont au courant de ce qu'on fait, c'est plutôt complémentaire dit-elle.
On est même en partenariat avec mon labo en Suisse”.
Cyril de son côté a un master d'administration des entreprises, également obtenu à Montpellier. Première expérience professionnelle au sein de Franche-Comté Active, ce qui lui a permis de cerner les tenants et aboutissants de la création d'entreprise.
“J'ai arrêté par rupture conventionnelle de contrat en février pour me consacrer à 100 % à l'activité de LCB cosmétiques”. Lors des premières démarches, les réponses sont encourageantes : outre l'appui de la Boutique de gestion de Franche-Comté, ils ont obtenu un Défi-jeunes en juin,
“très intéressant pour l'appui financier, mais aussi parce qu'il y a du parrainage derrière”. Même réaction positive du côté des banques.
“Le projet intéresse bien, les partenaires sollicités ont compris qu'il y a un potentiel, même si au départ, il y a beaucoup de recherche et développement sans rentrée d'argent”.
Ils sont tous deux originaires de l'Ardèche, mais après avoir découvert la Franche-Comté ont décidé d'y rester pour créer leur structure.
“Pour l'instant, nos produits vont déjà être diffusés dans la région, on verra après s'il faut aller plus loin”. A l'attention du public local, ils souhaitent même développer une pédagogie :
“on va proposer des ateliers d'initiation une demi-journée par mois. Ils aborderont la fabrication des produits, leur connaissance et la lecture des étiquettes. Avec l'idée que les gens puissent repartir avec un produit qu'ils auront confectionné”.
Stéphane Paris
Commentaires
Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.