«Un jour, tu finiras maire de la Ville», cette phrase, Élise Labeuche l’entend de la bouche des habitants de Voujeaucourt depuis le collège. «C’est pas une idée qui me déplaît, confie-t-elle à demi-mots. Je voudrais tout d’abord me présenter sur une liste électorale». Lors des dernières municipales, elle n’avait pas encore l’âge requis pour y figurer. Pour l’heure, la question n’est pas à l’ordre du jour puisqu’après une intense année de médecine à Besançon, Elise, 20 ans, a rejoint la toute nouvelle école de kinésithérapeute de Montbéliard (IFMS). Mais ne pensez pas que son implication citoyenne s’arrête là. Elle continue d’honorer son prix-jeune de l’engagement (1), reçu à Besançon en décembre 2017. «Je suis responsable PCJS (Prévention citoyenneté jeunesse solidarité) à l’Ameki (Association montbéliardaise des étudiants en kinésithérapie). Nous souhaitons dynamiser la vie étudiante montbéliardaise et je m’occupe par exemple de manifestations comme le Téléthon, les Virades de l’espoir, la collecte de Bouchons d’amour, l’opération Pièces jaunes…», explique-t-elle.
«Être au contact des gens»
Son implication dans la vie de sa cité a réellement commencé en 2007. Elle a rejoint le Souvenir français avec lequel elle a participé aux évènements commémoratifs (Libération de Voujeaucourt, armistices du 11 novembre 1918 et du 8 mai 1945) et où elle est même devenue porte-drapeau.
La même année, elle a été également élue au Conseil municipal des jeunes (CMJ) de sa ville. «Le mandat est de 5 ans : du CM2 au lycée pour Élise. Elle a été d’une assiduité admirable. Au terme de son mandat, elle a continué à accompagner, telle une grande soeur, les jeunes élus», expose Martine Voidey, la maire de Voujeaucourt. «Le CMJ m’a permis d’être au contact des habitants, nous sommes intervenus auprès des personnes âgées, avons planté des vergers, récolté des fonds pour Haïti… », précise Eise.
Elle avoue que ses amis ne comprennent pas toujours pourquoi elle est autant impliquée. «Je leur fait comprendre que ça m’apporte beaucoup, on se sent utile, on rencontre plein de monde et on est investi dans la vie publique. Il faut se renseigner, dans toutes les villes, il y a toujours des associations sur différentes thématiques.» De la politique (le mot vient du grec "polis" qui signifie "cité"), au sens noble du terme.
Simon Daval
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