Le 3 janvier, Elvina revenait de Namibie. Mi-mars, elle partait pour le Canada. Un passage du chaud au froid entrecoupé d’une étape à Dijon, sa ville natale. Pour sa première année postbac, Elvina voyage et emmagasine de l’expérience. « A la rentrée, j’étais acceptée en licence sciences politiques à Lyon, mais j’ai eu quelques doutes sur mon orientation. Donc j’ai décidé de faire une césure pour réfléchir avant de me lancer dans 5 années d’études ».
Au Canada, plus précisément à Stratford, en Ontario, elle travaille comme volontaire dans des écoles avant de superviser et surveiller des examens, jusqu’en avril. « J’ai trouvé assez facilement, en mettant un post sur un groupe facebook de la ville. J’ai reçu des propositions de plusieurs écoles ».
En agence touristique en Namibie
Quant à la première partie de son programme 2022-2023, elle s’est si bien passée qu’elle envisage de retourner en Namibie après Stratford. « J’étais en Stages Monde dans la capitale, Windhoek. Je n’étais pas en terre inconnue car j’y suis déjà allée 3 fois. Ma sœur y vit depuis 10 ans. C’est là où elle travaille, Madiza tours, que j’ai effectué mon stage. C’est une agence touristique. » Pour elle comme pour sa sœur, la destination était un moyen de rassurer les parents. « C’est un pays sûr, économiquement stable, où l’on se sent en sécurité raconte Elvina. C’est vraiment un pays que j’adore, mais je voulais expérimenter de vivre là-bas ».
Trois mois de Stages Monde ont confirmé ses impressions antécédentes. « La vie y est simple, tranquille et même parfois lente parce qu’il fait très chaud. Mais c’est un pays où il fait bon vivre, avec une ambiance légère qui fait du bien. Les gens sont cool, accueillants, ont le contact facile. La vie est moins chère qu’en France, mis à part peut-être pour le logement car c’est un pays touristique, avec des guest houses, des bed & breakfast. Mais pour la nourriture, le transport, ça va ». Elle a été marquée par la chaleur, décrit une capitale qui ressemble aux villes occidentales si ce n’est la partie bidonville. « On croise aussi des personnes de tribus en tenue traditionnelle ». La faune est évidemment plus dépaysante. Elvina a vu des girafes à moins de 50 m, des springboks, des koudous, des oryx, des éléphants… Elle a mis à profit son séjour pour découvrir la montagne du Waterberg, faire un voyage guidé dans le désert, se rendre au Cap, en Afrique du sud. « Ces excursions étaient utiles pour mon stage. Voir comment elles se passent permet de les programmer pour le public ».
Le stage lui-même s’est avéré profitable tant les tâches d’Elvina étaient diverses : organisation des programmes pour les clients, accueil, contact avec les organismes partenaires (loueurs de voitures, hébergement…). « J’ai un peu touché à tout dans une bonne ambiance. On était quatre et j’ai apprécié qu’on me fasse confiance. Je le referais volontiers ! C’est bien, parce que le domaine du tourisme m’intéressait. C’était une option que j’avais en tête au cas où je changeais d’avis sur mon orientation. Par ailleurs, ça m’a remis dans le bain de l’anglais ».
Après cette expérience, elle considère que Stages Monde lui a ouvert des possibilités et pouruqoi pas celle de s’installer là-bas plus tard. « Je conseille ce dispositif aux jeunes. En tout cas, il a été bénéfique pour moi alors je remercie la Région ainsi que l’agence qui m’a accueillie. L’accompagnement par le Crij a été efficace et sérieux ; je ne me suis jamais sentie livrée à moi-même ».
Sans avoir pour l’instant d’idée précise de métier, Elvina s’imagine bien travailler plus tard dans une organisation internationale. « Pour l’instant, je compte toujours aller à Lyon dans la licence où j’étais prise. Je me projette au moins sur un bac+5 ».
S.P.
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