Cet été, les oreilles des habitants de Bourgogne-Franche-Comté, dont est originaire le groupe, ont été bercées par les mélodies chaudes et entraînantes du groupe Eméa. Un projet initié par Manon Corrochano, chanteuse, sur les routes d’Amérique latine, qui a pris forme, en musique et sur scène avec Mathis Bouveret-Akengin, pianiste et Julien Puget, batteur percussionniste. Une ode à l’espoir, à l’enfant qui sommeille en chacun, et à la beauté du monde qui nous entoure. Rencontre en toute simplicité avec Manon et Mathis.
Votre projet Eméa est né pendant le confinement, il est composé d’une chanteuse et de deux musiciens. Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Mathis : on s'est rencontrés dans le cadre musical bisontin, en répétition lors de remplacements et on a bien accroché.
Manon : Après notre rencontre, je suis repartie au Brésil, j’ai envoyé à Mathis mes compositions écrites en voyage il y a quelques années. J'ai dû rentrer pendant le début de la crise et pendant le premier confinement on s'est dit qu'on allait enregistrer ces premières compositions. On ne s'attendait pas à ce que ça rende quelque chose d'aussi cool, on était nous-mêmes surpris.
Votre style mélange cumbia, musiques du monde et soul. Quels sont vos parcours musicaux respectifs ?
Mathis : Il y a beaucoup d'influences car c'est très riche : de la cumbia, de la musique brésilienne, des passages reggae, des paroles en espagnol, en portugais et en français. J'ai eu une formation classique pendant 14 ans au conservatoire, il y a donc indirectement des restes. Je suis aussi dans des formations éclectiques : The Rising Sun, blues rock, Catfish, rock, Mystically, reggae J'ai exploré le jazz, le funk, le blues, la soul. Je suis à l'école en permanence. Avec Eméa ça a été un renouvellement pour moi, un nouveau challenge avec cette partie-là du monde que je survolais.
Manon : j'ai commencé à faire de la musique pendant mon voyage en Amérique latine, je suis partie avec mon sac à dos, je me suis mise à chanter, j'ai acheté un ukulélé et j'ai appris à jouer là-bas. Ce sont des influences que j'ai incorporées petit à petit. Le côté soul c'est plus ce que j'ai consommé plus petite : Amy Winehouse, Alicia Keys.
Vous vous définissez comme de grand enfants, quels étaient vos rêves d'enfants ?
Manon : je voulais être chanteuse depuis mes 6 ans et voyager en faisant de la musique. J'étais dans le rêve éveillé et c'est ce que j’avais envie de retranscrire dans notre musique, que les rêves sont réalisables.
Mathis : je voulais être pirate (rires). J'ai commencé assez tôt à être dans cet univers donc j'ai rêvé assez tôt de développer des groupes et des projets. On est en train de vivre nos rêves.
L'Envol est une invitation au voyage physique, à travers votre style de musique, vos paroles et de l'esprit, avec l'idée de s'élever. Quelles ont été vos inspirations ?
Oui ça se veut introspectif, le voyage n'est pas que vers l'ailleurs. Ce que l’on apprend le plus c'est à se connaître soi, se retrouver soi, grâce à l’école de la rue et du voyage, la rencontre de gens inspirants.
Mathis : ce qui m'a touché dans le thème de « Tudo Bem », le single sorti en mai, c’est d’ouvrir les yeux sur ce qu'il y a autour, c'est aussi une forme de voyage, se laisser émerveiller par le quotidien.
Eméa a beaucoup tourné en concerts cet été. Vous avez sorti votre premier EP l'Envol en septembre. Quelle est la suite ?
Oui on a eu de la chance, on est déterminés car on venait de passer un an de conception. Préparer le live a été un gros travail et la rencontre du public a été une grande bouffée d'air. On a été très bien accueillis et on s'est aussi construits sur scène. De belles choses arrivent pour cette année, on est comme des enfants. On reste un groupe à découvrir en live, c'est un autre voyage.
Mona Bouneb
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