Quelle année 2019 pour Emma Tréand ! Championne de France U17 en saut spécial et en combiné en février ; championne de France en combiné « élites » en mars. La jeune fille de Vaux-et-Chantegrue n’a que 16 ans et comme beaucoup de licenciés de la discipline, elle a découvert le saut plus tard que le fond, qu’elle a commencé à pratiquer au Ski club Frasne-Drugeon. « J’ai débuté le saut il y a 5 ou 6 ans. Il y avait des initiations au saut à Chaux-Neuve, j’ai essayé sur le tremplin 10 m et ça m’a plu, même si, au début, c’est compliqué. Ensuite j’y suis retourné les mercredis avec le comité départemental du haut Jura ». Pouvoir combiner les deux pratiques s’est avéré un bon choix pour la jeune sportive qui a dû arrêter la gymnastique sur blessure, fait de la natation sans y prendre goût et goûte également à l’équitation. « Le saut et le fond se complètent bien estime-t-elle. D’un côté l’adrénaline, la concentration, de l’autre, quelque chose de plus calme ». Intensité brève d’une part, effort long de l’autre. Le deuxième a encore aujourd’hui sa faveur. « Le ski de fond, il suffit de s’y mettre, de ne penser à rien, de tout donner… J’ai plus de mal avec le saut, mais plus ça va et mieux c’est. En compétition, le saut, c’est le plus important, c’est ce qui peut permettre de partir en bonne position ensuite ». Conseil en passant à ceux qui seraient tentés : « il faut persévérer, en faire beaucoup. Même s’il y a une ou deux astuces, c’est une question de volonté et de motivation ».
Elle a commencé par plaisir, sans vraiment être déterminée par la compétition. « Au début, Joël Pagnier, qui nous entraînait à Chaux-Neuve m’a un peu poussée » dit-elle. Aujourd’hui, elle se retrouve en équipe de France, sélectionnée pour les Jeux olympiques de la jeunesse, et en 1re en section ski au lycée Bérard, à Morez. « Ce n’est pas évident car il faut tout le temps rattraper les cours. Cette année, on tombe dans la réforme du bac, avec plusieurs épreuves début 2020, mais pour nous, c’est flou, on a l’impression qu’ils n’ont pas trop pensé aux sections sportives dans cette réforme. Mais ce n’est pas grave, je pense m’orienter vers les matières scientifiques. Je n’ai pas encore précisément réfléchi à mes études, mais je vais essayer d’aller le plus loin possible ».
S.P.
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