«Avez-vous vu cet homme ?» : peut-être avez-vous vu passer cet avis de recherche sur les réseaux sociaux. «Je m’appelle Damien. J’ai observé un phénomène anormal dans la ville de Montbéliard. Je me suis rendu compte qu’il y avait une personne étrangement floue sur plusieurs de mes photos (…) Je trouve ça vraiment bizarre et je veux vraiment retrouver cette personne parce que ça m'inquiète. Je compte sur vous pour m'aider parce que tout seul je ne peux pas y arriver» lit-on comme appel sur internet.
Derrière ce personnage fictif se cachent Charlotte, Gabrielle, Alexandre, Pierre, Félix et Kilyan, l’un des groupes d’étudiants de l’UFR STGI de Montbéliard. Dans le cadre de leur master 1 produits services multimédias, ils ont un projet transmédias à réaliser sur le thème du patrimoine de Montbéliard. Au total, trente élèves sont concernés. D’autres ont axé leurs projets sur la Saucisse de Montbéliard, le Musée Peugeot, le Château, Georges Cuvier ou encore sur des extraterrestres à Montbéliard.
Indices disséminés sur le site
La bande «Incognito», elle, a choisi de mettre en valeur le patrimoine contemporain. Mais elle n’en dira pas beaucoup plus car les indices sont disséminés petit à petit sur leur site, depuis le 24 janvier et jusqu’au 14 mai, jour de la soirée des «Rhizome awards» et du tirage au sort du gagnant (des lots sont à remporter).
«Nous avons varié les lieux. Nous avons un fil conducteur, mais nous adaptons l’histoire aux réactions des participants. Le scénario se construit presque au jour le jour» expliquent les étudiants. Cette enquête interactive qui s’élucide à la fois sur le terrain et derrière les écrans (ordinateurs, tablettes et mobiles) s’adresse bien entendu «aux personnes connectées puisque nous utilisons des sites comme Youtube, Flickr, Facebook, Twitter. Elle est à destination des adolescents ou jeunes adultes, principalement les habitants de Montbéliard. Des parents avec leurs enfants peuvent aussi participer» précisent-ils.
Certains d’entre eux connaissent bien le pays de Montbéliard, d’autres viennent de Bourges, Reims, Annecy ou encore Nancy, comme Alexandre : «par rapport à la taille de la ville, je ne pensais pas qu’il pouvait y avoir autant de lieux. Ca m’a même surpris de savoir qu’un service de PMA (Pays de Montbéliard agglomération) était dédié au patrimoine !». Après un semestre de réflexion, ces futurs chefs de projet – on leur souhaite – sont donc dans le vif de leur sujet.
Lors de notre rencontre, quelques jours après le lancement de leur projet, ils se sont dits «agréablement surpris des retours et des participations». Ils ont compté plus de 300 visites uniques sur leur site et croisaient les doigts pour que «sur la durée, les gens restent toujours accrochés à notre enquête». A suivre.
Simon Daval
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