Jean-Louis Petiot, entraîneur à l’
Ascap depuis une petite dizaine d’années ne cache pas sa satisfaction, mais tient à la dissimuler quelque peu, pour que le groupe qu’il entraîne ne s’enorgueillisse pas trop. A mi-saison, en janvier, il égraine les derniers titres et médailles, obtenus par le club et ne tarit pas d’éloges sur les dernières performances d’Eva Lacheray. Début janvier en Italie, la jeune franc-comtoise a terminé 13e.
«Une minime qui finit dans les 16 premières en internationales cadettes, je n’ai pas vu ça depuis bien longtemps» s’exclame-t-il.
Pour définir le duo Lacheray-Oudot, il déclare que les jeunes escrimeuses «
ont un beau niveau national et un petit niveau international».
«On commence à toquer de plus en plus à cette porte-là» ajoute-t-il. Les rendez-vous internationaux ayant déjà eu lieu, les deux copines se concentrent désormais sur des objectifs nationaux. Au sortir d’un titre de championne de France junior en N2, Elodie Oudot vise cette fois le titre en cadettes. Quant à Eva, elle souhaite gagner le championnat de France minimes et espère aussi un podium en cadettes. Les deux sportives rêvent même d’une finale dans cette même catégorie, où elles combattraient l’une contre l’autre…
«Autant de types de jeux
que de personnalités»
Dans cette catégorie d’âge, elles sont les seules filles cette année à l’Ascap escrime. Eva et Elodie, sont toujours fidèles, déterminées à ne rien lâcher dans la vie comme dans leurs combats. Mais comment sont-elles arrivées à cette discipline ?
«Mon frère faisait de l’escrime et il gagnait. Alors ça m’a donné envie. Au début, ça m’amusait, et pendant les compétitions, je gagnais souvent, ma famille était fière de moi, alors j’ai continué» s’amuse la plus jeune.
Elodie, elle, a découvert ce
«sport de combat atypique» au salon Sports 29, organisé tous les deux ans à l’Axone. Lorsqu’on l’interroge sur ce qui fait le charme et la force de cette discipline, elle pense que
«tout le monde peut y trouver sa place. Dans l’escrime, il y autant de type de jeu que de personnalités». Au-delà, ce sport lui apporte
«beaucoup au niveau personnel. Nous sommes habitués à nous «battre» en permanence, à avoir la gagne pour réussir ce que nous entreprenons».
Un credo que les jeunes franc-comtoises ont encore appliqué en février à Paris, où, dans ce qui est considéré dans la discipline comme l’équivalent de la Coupe du monde cadettes, Elodie s’est classée 6e et Eva 13e sur 144 concurrentes. Des victoires et des titres qui forgent autant leurs palmarès que leurs personnalités et qui aiguisent davantage leurs armes. Celles avec lesquelles elles peuvent effleurer encore de beaux titres internationaux.
Simon Daval
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