Flavien Olivier revient tout sourire sur sa victoire du 27 février dernier parmi 38 candidats de la France entière.
«On a surtout bien rigolé. Cela se passe dans une bonne ambiance, sans esprit de compétition». Le Jurassien, apprenti au
centre de formation de Châteaufarine à Besançon en est à sa deuxième participation. Il avait terminé 9e il y a 2 ans. Cette fois son titre de champion de France lui permet de poursuivre au niveau européen (la finale aura lieu le 27 juillet à Malvern au Royaume-Uni), voire aux championnats du monde en 2017 en Uruguay. Opération de promotion de la filière,
les Ovinpiades servent à sensibiliser et motiver de nouveaux éleveurs. Efficace si l’on en croit Flavien :
«C’est une super expérience, assez technique et qui donne envie de faire ce métier». La finale comptait une dizaine d’épreuves pratiques et théoriques telles que la reconnaissance de races de moutons (il en existe 57 en France), la taille de pattes, le tri de brebis avec un smartphone, l’évaluation de l’état de santé, la sélection d’un bélier.
«Des exercices que l'on fait tout le temps en apprentissage» relativise Flavien.
A 20 ans, il est actuellement en BTS analyse et conduite de systèmes d’exploitation, après un bac sciences et technologies de l’agronomie et du vivant passé au
Legta de Montmorot. Le jeune jurassien ne s’est jamais vraiment posé la question de son orientation. Né dans une famille d’agriculteurs de Monnet-la-Ville, il veut rester dans ce secteur depuis tout petit, contrairement au reste de la fratrie. Sa mère, kinésiologue, s’occupe des animaux comme des humains. Son père possède 86 ha et 35 vaches laitières. Adepte d’une agriculture raisonnée,
«il travaille en extensif, il se tient au courant, il est ouvert aux nouveautés et soigne les bêtes par homéopathie» décrit Flavien. Ils ont également un cheptel de 9 brebis auquel devrait bientôt s’ajouter l’agnelle de sélection qu’il a gagnée avec son titre de champion de France.
«Pour moi, ce métier de présente pas de difficulté particulière, c’est naturel. Peut-être parce qu’avant d’être un métier, c’est une passion». Même les déboires actuels de la profession ne lui font pas perdre sa décontraction.
«On est dans une zone AOC comté donc une niche un peu protégée». Le métier de fromager l’attire. Il a constitué un dossier de candidature à l’
Enil de Poligny dans l’idée de suivre une licence pro.
«Sinon, je ferai un certificat de spécialisation dans l’élevage».
S.P.
Commentaires
Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.