A Cochabamba depuis le mois d'août, Georges Nascimento da Silva travaille déjà avec deux institutions : «Mosoj Yan» aide pendant la journée des filles de 10 à 18 ans qui vivent dans la rue, «Amanacer» est un centre d'accueil, notamment pour les enfants. « Ce qui est sûr, écrit-il au bout d'un mois, c'est que c'est plus difficile psychologiquement que physiquement ». Avant de partir, Georges s'attendait bien à des difficultés de cet ordre. Agé de 23 ans, il a déjà effectué quantité de voyages, dont une traversée des Etats-Unis en bus ou l'Amérique centrale en voiture, mais le domaine humanitaire c'est un peu l'inconnu et le fossé qui sépare la volonté d'être utile de la réalité du terrain ne se mesure qu'une fois sur place. Aussi est-ce avec prudence qu'il annonçait au préalable : « Pour l'instant, je n'ai pas envie de travailler dans une structure économique en France. J'ai plus envie de l'humanitaire même si je sais que c'est dur. Après quelques expériences ici et ailleurs, avant d'entrer dans une vie professionnelle organisée, je désire partir, être utile, et pourquoi pas trouver ma vocation ». Un souhait émis du bout des lèvres, qui admet que la motivation est nécessaire mais pas suffisante. Chez lui, elle est en tous cas présente, comme le reflète un dossier qui en quelques mois, lui a permis d'obtenir des appuis financiers de Défi jeunes et du Relais jeunesse à Besançon, quelques aides de commerçants et d'entreprises comme Bévalot ou Kodak, qui lui a fourni 35 pellicules de 36 poses. Depuis qu'il a eu ce projet de partir en Bolivie (« le pays le plus pauvre d'Amérique du sud »), pour se mettre au service d'enfants en difficulté, il a contacté plus de 50 organismes, collectivités locales, fondations ou entreprises locales ou nationales, la plupart du temps sans effet, mais ce n'est,pas ce qui pouvait l'arrêter. « Après un salariat de 3 ans comme surveillant de lycée, je me retrouve sans emploi. Beaucoup de temps libre. Des rêves qui ressurgissent, le temps pour les réaliser » mentionne-t-il dans son CV.
«Jeunesse et reconstruction»
« Tout est allé vite explique-t-il. En janvier dernier, j'ai vu au CIJ un fascicule présentant l'organisme Jeunesse et reconstruction. J'ai pris contact et ils m'ont soutenu en me faisant participer à leur séminaire d'information puis en me fournissant des contacts sur place. A partir de là j'ai consitué mes dossiers pour Défi jeunes et le Relais jeunesse très rapidement. Le Relais, je lui dois beaucoup, il aide vraiment ceux qui ont un projet. Ils étaient contents que je sois de Montrapon, de montrer qu'un jeune de ce quartier sait se bouger ». A son retour, Georges présente-ra une expo photo et organisera avec différents partenaires une semaine bolivienne à Besançon.
Stéphane Paris
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