Hector Héritier et Lorris Roux viennent de passer leur bac et ils ont déjà une vingtaine de clips et un court métrage à leur actif. Côté films, ils ont réalisé "l’Arrache-cœur" cette année.
«Ca parle des relations entre jeunes, de manipulations, d’addictions». Mais c’est surtout vers les clips qu’ils s’orientent plus volontiers, sous signature Goia & Volpe. Sur leur chaîne youtube
Nemesis, on peut visionner quelques unes de leurs productions pour TRSK, Strike ou
Nikola. Ils participent d’ailleurs au projet collaboratif APC que le jeune chanteur bisontin a créé.
«On s’est rencontrés au lycée Pasteur en spécialité cinéma. J’ai commencé à travailler avec le rappeur BDRG puis d’autres artistes et Lorris m’a rejoint dans le projet» retrace Hector.
Ils disent avoir abordé la théorie et acquis quelques règles de cadrage et de montage à l’école, mais pour l’essentiel progressent en travaillant.
«On est parti de zéro, dans notre chambre. Après chaque clip, on s’améliore. On apprend en pratiquant, y compris par nos erreurs. On regarde aussi ce que font les autres. On a envie de progresser par tous les moyens, d’acquérir le plus d’expérience possible dans tous les domaines. D’ailleurs faire des clips nous a permis de rencontrer des pros, qui nous ont bien conseillés».
Apprentissage express renforcé par un moteur,
«la passion». «L’image m’a toujours fasciné, indique Hector,
et en particulier le rapport à la musique. Et le fait d’être de l’autre côté du décor, de créer le rêve m’attire». Lorris :
«J’ai longtemps aimé le cinéma sans vraiment penser en faire un jour. J’ai eu le déclic quand je suis allé en classe images et sons au collège de Saône».
Images et sons : l’un cite les jeux de lumière de David Lynch, l’autre les réalisateurs de clips Kub & Cristo ou Frédéric de Pontcharra, s’accordent sur les rappeurs Dooz Kawa ou Damso.
«En fait, on associe deux passions. On écoute beaucoup de musique, surtout du hip-hop. Nos goûts musicaux sont importants, on veut aller vers des univers qu’on apprécie et dans lesquels on entre, pour montrer des choses artistiques sur un court laps de temps». Ils conçoivent leurs clips comme une
«interprétation de la musique mais en lien avec les artistes… On aime réfléchir avec eux avant de créer les images, c’est plus sympa. Alors que notre court métrage n’est le résultat que de notre vision». Mais cette préférence ne les empêche pas de répondre à d’autres demandes, comme celle de la maison de quartier de Montrapon qui leur a demandé de filmer ses animations d’été.
En terminale, ils préféraient les clips aux cours. Cette année, Hector est entré en fac d’histoire, notamment
«parce que les écoles privées de cinéma sont trop chères» tandis que Lorris a choisi les arts du spectacle pour
«acquérir des connaissances, une culture générale, savoir ce qu’est le jeu d’acteur, car tous les détails sont importants». Ils espèrent surtout pouvoir davantage se consacrer à leur projet car
«c’est beaucoup de passion mais aussi beaucoup de boulot». Un clip :
«une semaine minimum, mais avec l’écriture et la préparation, 3 semaines à un mois».
S.P.
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