Mélanie Danis est venue du Québec pour aider les jeunes d’ici à partir au Québec. En stage
OFQJ (office franco-québécois pour la jeunesse) au Crij de Franche-Comté depuis le mois de février, elle les oriente, leur donne des conseils, leur explique quelques spécificités comme ceux du CV et de la lettre de motivation, un peu différents des nôtres. Elle appelle même parfois les employeurs pour appuyer une candidature. Une légitimité qu’elle ne tient pas seulement de son origine : avant de venir, elle travaillait dans un Carrefour jeunesse emploi, l’équivalent d’une Mission locale. Elle connaît les problématiques de l’insertion professionnelle des jeunes.
«C’est en accompagnant les jeunes que j’ai découvert les stages de l’OFQJ. Chez nous, ils sont ouverts jusqu’à 35 ans. Quand j’ai vu l’offre du Crij de Franche-Comté, je me suis dit pourquoi ne pas postuler moi-même. C’était l’occasion de voir ce qui se fait ailleurs dans l’accompagnement des jeunes».
A 33 ans, Mélanie sait également ce que voyager signifie.
«Mon premier projet international, c’était un chantier de jeunesse en France. J’ai fait aussi un stage de 2 mois en auberge de jeunesse en Belgique, de l’escalade en Grèce. J’ai aussi planté des arbres et travaillé sur des sites touristiques au Yukon, dans l’ouest canadien». Un parcours qui fait écho à ses diplômes, l’équivalent québécois d’un BTS tourisme et une licence développement de carrière.
«Aujourd’hui, je n’ai plus les mêmes objectifs qu’à 20 ans. Avant, c’était le voyage et la découverte qui m’intéressaient. Maintenant, c’est surtout le stage lui-même. C’est un objectif professionnel».
Jusqu’au 13 mai, elle met toutes ses ressources au service des jeunes francs-comtois. Elle a notamment créé une animation nommée «Destination Québec» pour permettre à ceux qui aimeraient franchir le pas de rencontrer d’anciens stagiaires et de se renseigner sur les démarches.
«J’utilise mes compétences et mes connaissances du marché du travail pour les conseiller. Actuellement, il y a une cinquantaine d’offres de stages non pourvus. Il y a donc des possibilités». Elle-même témoigne que l’adaptation France/Québec est facile.
«Il n’y a pas la barrière de la langue, ce qui rend les différences de fonctionnement professionnel plus faciles à franchir. Quant aux habitudes culturelles, c’est vraiment minime : en France, j’ai découvert qu’on devait mettre son nom sur la boîte aux lettres ou s’habituer à l’absence de téléphone public. C’est de cet ordre-là. C’est quand même plus facile que d’aller au Japon». Elle a quand même profité de son séjour pour des visites à Lyon, Strasbourg et Dijon. Elle apprécie Besançon,
«une ville ni trop grande ni trop petite, bien placée, pas loin de la Suisse et de la Côte d’Azur». A l’échelle canadienne s’entend.
S.P.
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